Archives : Des manifestants arméniens demandent la réouverture d’une route menant au Haut-Karabakh, bloquée par l’Azerbaïdjan, à Erevan. Photo : AFP
Des exercices militaires conjoints avec les Etats-Unis ont débuté lundi en Arménie, a annoncé le ministère arménien de la Défense, nouvelle illustration d'un rapprochement entre les Occidentaux et Erevan, en froid avec son allié russe.
Ces manoeuvres, qui impliquent des unités de la "US Army Europe and Africa" et de la Garde Nationale du Kansas, doivent se tenir jusqu'au 24 juillet, a indiqué le ministère de ce pays du Caucase, sans préciser la taille des effectifs impliqués.
Plus tôt, il avait affirmé que ces exercices, baptisés "Eagle Partner 2024", viseraient à travailler "des objectifs de stabilisation" lors de "missions internationales de maintien de la paix", à "échanger des bonnes pratiques" et à renforcer "la préparation" d'unités arméniennes.
L'Arménie reproche à Moscou son manque de soutien face à l'Azerbaïdjan, qui a entièrement reconquis par la force, à l'automne 2023, la région azerbaïdjanaise du Haut-Karabakh, contrôlée pendant trois décennies par des séparatistes arméniens.
Depuis, Erevan cherche à renforcer ses liens avec les Occidentaux, tandis que sa voisine, la Géorgie, est accusée de se rapprocher de la Russie, signe selon les observateurs de recompositions géopolitiques en cours dans le Caucase.
Une base militaire russe permanente se trouve toujours sur le territoire arménien, à Gyoumri, et Erevan reste membre de l'Organisation du traité de sécurité collective (OTSC), une alliance militaire pilotée par Moscou.
En février 2024, le Premier ministre arménien Nikol Pachinian avait néanmoins affirmé que l'Arménien avait gelé "en pratique" sa participation à cette alliance.
Parallèlement, Washington a annoncé le 5 juillet suspendre des manoeuvres militaires avec la Géorgie prévues fin juillet, dans le cadre d'une réévaluation complète de ses relations avec Tbilissi.
Cette réévaluation a été ordonnée en mai après l'adoption en Géorgie d'une loi controversée sur "l'influence étrangère", accusée d'imiter une législation russe liberticide et de compromettre l'intégration européenne du pays.
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