Commandant Mohammed Neemeh Nasser (Hajj Abou Neemeh)
Un chef militaire du Hezbollah a été tué mercredi 3 juillet dans une frappe israélienne dans le sud du Liban, a déclaré le mouvement chiite libanais allié du Hamas palestinien, confirmant une première information, sur fond de craintes d'une escalade.
Une source proche du Hezbollah a indiqué à l'AFP qu'il s'agissait du troisième haut chef militaire tué dans le sud du Liban depuis le début des violences entre le parti pro-iranien et Israël le 8 octobre.
Dans un communiqué mercredi, le Hezbollah a annoncé la mort du "commandant Mohammed Neemeh Nasser (Hajj Abou Neemeh), né en 1965 dans la localité de Hadatha dans le sud du Liban", le deuxième en moins d'un mois.
Le Hezbollah échange quotidiennement des tirs à la frontière avec Israël depuis près de neuf mois, pour soutenir le Hamas, dans sa guerre contre l'armée israélienne à Gaza.
Une première source proche du parti chiite avait plus tôt indiqué à l'AFP que Mohammed Nasser, tué dans une frappe visant un véhicule à Tyr, à une vingtaine de kilomètres de la frontière, était un "responsable d'un des trois secteurs du sud du Liban".
L'Agence officielle libanaise ANI a annoncé qu'"un drone ennemi avait visé une voiture sur la route al-Hauch, dans l'est de la ville de Tyr", précisant que la frappe avait fait deux victimes.
Le 11 juin, Taleb Sami Abdallah, qui était également commandant d'un des trois secteurs du sud du Liban, avait été tué dans une frappe similaire à Jouaiyya, à environ 15 km de la frontière israélienne, qui avait fait trois autres morts.
Le Hezbollah avait violemment riposté à la mort de Taleb Abdallah, en bombardant le nord d'Israël.
- "Prévenir un embrasement" -
En janvier dernier, le Hezbollah avait annoncé la mort de Wissam Tawil, décrit comme "un commandant de la force Al Radwan", unité d'élite du mouvement, dans une frappe israélienne.
Plus de huit mois de violences ont fait au moins 494 morts au Liban, dont environ 95 civils et une majorité de combattants du Hezbollah, selon un décompte de l'AFP basé sur les données du mouvement chiite et de sources officielles libanaises.
Côté israélien, au moins 15 soldats et 11 civils ont été tués, selon les autorités. De part et d'autre de la frontière, des dizaines de milliers d'habitants ont été déplacés par les combats incessants.
Fin juin, le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken avait insisté auprès du ministre israélien de la Défense Yoav Gallant sur "l'importance d'éviter une nouvelle escalade du conflit et de parvenir à une solution diplomatique".
De son côté, Téhéran a averti samedi Israël que "tous les membres de l'axe de la résistance", qui comprend l'Iran et ses alliés régionaux, pourraient se mobiliser s'il lançait une offensive "à grande échelle" contre le Hezbollah au Liban.
L'intensification des échanges de tirs entre l'armée israélienne et le Hezbollah au cours du mois de juin et la rhétorique belliqueuse des belligérants ont fait craindre une guerre totale.
Mais depuis une semaine, les combats avaient relativement baissé en intensité.
Mardi, le président français Emmanuel Macron a insisté sur "l'absolue nécessité de prévenir un embrasement" entre Israël et le Hezbollah au Liban, lors d'un entretien téléphonique avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
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