La zone économique de l'autorité du Canal de Suez.
Le président de l'Autorité du Canal de Suez Oussama Rabie, et le secrétaire général de l'Association internationale des vraquiers secs INTER-CARGO, Kostas Gknonis, ont discuté mercredi 3 juillet par vidéoconférence des moyens de coopération et de l'impact des évolutions actuelles en mer Rouge et dans la région de Bab Al-Mandeb.
« L'Autorité du canal de Suez tient à ouvrir des canaux de communication directs avec ses clients et à maintenir une coordination continue avec tous les organismes et organisations concernés par les affaires maritimes pour discuter des politiques de navigation dans le canal de Suez à la lumière des circonstances actuelles, afin d’aboutir à des mécanismes conjoints susceptibles de réduire les effets de la crise sur le commerce mondial », a déclaré Rabie.
« L'Autorité du canal de Suez a adopté plusieurs mesures pour faire face aux répercussions et aux défis imposés par les circonstances actuelles, en fournissant un ensemble de services maritimes et de navigation spéciaux tels que le sauvetage maritime, des services d'entretien et de réparation des navires, ainsi que la mise en place d’ambulances maritimes », a expliqué Rabie.
« L'association INTER-CARGO attache un intérêt particulier au facteur de sécurité de la navigation, car la sécurité des équipages, des navires et des cargaisons reste la plus grande préoccupation des propriétaires de plus de 3 000 vraquiers inscrits auprès de l’association », a souligné Gknonis.
L'association internationale des vraquiers secs INTER-CARGO comprend 157 membres de 30 pays. Son rôle principal est de travailler avec ses membres et les organismes de réglementation internationaux pour l'élaboration d'une législation mondiale en coopération avec l'Organisation maritime internationale (OMI) et tous les organismes maritimes internationaux.
La montée des tensions en mer Rouge, notamment en raison des attaques orchestrées par les rebelles Houthis depuis novembre 2023, a profondément affecté le flux maritime mondial. Ces actions hostiles ciblent aussi bien les navires civils que militaires naviguant dans cette zone stratégique, perturbant ainsi les itinéraires commerciaux majeurs via le détroit de Bab el-Mandeb et le canal de Suez.
Ces incidents ont eu un impact significatif sur le commerce global, entravant les chaînes d'approvisionnement et incitant plusieurs des plus grands armateurs mondiaux, tels que MSC, CMA-CGM, Maersk, et Hapag-Lloyd, à suspendre ou à modifier leurs trajets habituels par la mer Rouge, optant pour la route plus longue mais actuellement plus sûre du Cap de Bonne-Espérance.
Oussama Rabie, dirigeant de l'Autorité du canal de Suez, a exposé, dimanche 3 mars, les défis sécuritaires et géopolitiques actuels dans la région de la mer Rouge et le détroit de Bab el-Mandeb. Ces tensions ont conduit à une augmentation considérable des frais pour les navires se dirigeant vers les ports de la mer Rouge, avec un coût par conteneur atteignant désormais 6800 dollars, comparé aux 750 dollars habituels avant la crise. En outre, l'industrie fait face à une hausse des prix du carburant pour navires ainsi qu'à un accroissement des tarifs d'assurance, qui peuvent s'élever jusqu'à dix fois plus que les coûts précrise.
Durant sa participation à la Conférence Marlog 2024, qui s'est tenue du 3 au 5 mars, Rabie a abordé la manière dont l’Autorité du canal de Suez a orchestré une série de discussions stratégiques avec des institutions clés, des compagnies maritimes internationales, et divers commandants maritimes pour évaluer les impacts de la crise actuelle et identifier des solutions viables.
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