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Les cinq grands sortants du nouveau cabinet de Madbouly

Sabah Sabet , Mercredi, 03 juillet 2024

Cinq grandes figures ministérielles sont absentes du nouveau gouvernement, certains jouissent d'un bilan positif en fonction, tandis que d’autres ont échoué à gérer les crises successives.

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Sameh Shoukry

Sameh Shoukry, chef de la diplomatie égyptienne, est l'une des grandes figures absentes du nouveau gouvernement qui a prêté serment mercredi.

L’ex-chef de la diplomatie égyptienne est entré en fonction en 2014, à un moment charnière de la vie politique égyptienne, et achève son mandat après avoir traversé les moments les plus intenses du conflit israélo-palestinien.

Ancien ambassadeur d’Egypte aux États-Unis de 2008 à 2012, Shoukry a pris en charge le portefeuille du ministère des Affaires étrangères au gouvernement de l’ex premier ministre Ibrahim Mehleb en 2014, à la suite de la révolution de 30 juin.

Il est parvenu à rétablir les relations diplomatiques internationales et africaines entre l’Egypte et ses voisins après une période de tension causées par le limogeage de l’ex-président Mohammed Morsi (cadre des Frères musulmans).

La guerre à Gaza déclenchée le 7 octobre et ses graves répercussions sur la région représente l’un des importants défis auxquels Shoukry ait été confronté en tant que ministre des Affaires étrangères.

Le nom de l’ex-chef de la diplomatie égyptienne est étroitement lié à cette crise, alors qu’il effectuait des visites diplomatiques quasi-hebdomadaires à l’étranger pour alerter sur la situation des Gazaouis, et tenter d’arrêter les agressions israéliennes contre le peuple palestinien.

Hala Al-Saïd

La ministre de la Planification et du Développement économique, Hala Al Saïd est une des figures féminines marquantes de l’ancien gouvernement Madbouly.

L’absence de l’économiste et universitaire égyptienne renommée a provoqué la surprise, alors qu’elle avait réussi depuis sa nomination le 22 décembre 2019 à réaliser des réussites dans certains dossiers liés au processus de réforme administrative et institutionnelle, ainsi que la mise en œuvre de la Vision 2030 de l’Égypte et sa modernisation. Al Saïd a reçu le prix du meilleur ministre arabe lors du premier cycle du prix d’excellence du gouvernement arabe en novembre 2020.

Le 3 juillet, Al-Saïd a été nommé conseillère du président pour les Affaires économiques.

Mohamed Maait 

Mohamed Maait, l’ancien ministre des Finances, a été confronté à de multiples défis, en particulier ces dernières années : en premier lieu, la vague inflationniste résultant des crises mondiales et régionales et le flottement de livre égyptienne. En revanche, avant son départ, le gouvernement est parvenu à promulguer un accord avec le FMI qui a permis au gouvernement de traverser la crise économique à laquelle elle a dû faire face, surtout suite à la décision de la libération des devises.

En mars dernier, le Conseil d'administration du FMI a approuvé les première et deuxième revues dans le cadre de l'Accord élargi avec l'Egypte, et a accepté d'augmenter la valeur du programme initial d'environ 5 milliards de dollars, portant le total à 8 milliards de dollars. Cela a permis au pays de retirer immédiatement environ 820 millions de dollars du Fonds.

En avril 2024, le FMI a annoncé que les prochaines revues, jusqu’à la huitième et dernière, seront effectuées tous les six mois, débloquant environ 1,3 milliard de dollars pour chaque tranche.

Mohamed Shaker et Tarek El-Molla 

Le départ des ministres de l’Electricité et de l’Energie renouvelable Mohamed Shaker et du pétrole et des ressources minérales Tarek El-Molla était prévu.

Bien qu’ils aient réalisé des plans de développement pendant leurs périodes ministérielles, ils ont échoué à faire face à la crise du manque de l’électricité et du carburant.

La décision du gouvernement de l’augmentation de la durée des délestages de courant a en effet suscité une vague de mécontentement populaire.

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