La course aux huitièmes de finale de l'Euro-2024 se poursuit et le tableau final continue à se dessiner lundi avec la conclusion du groupe B, qui risque d'être fatale à la Croatie ou à l'Italie et qui dira si l'Espagne confirme son superbe début de tournoi.
Dimanche soir, l'Allemagne a égalisé dans les derniers instants face à la Suisse (1-1) et ainsi décroché la première place du groupe A. Ce qui, paradoxalement, n'est peut-être pas un cadeau pour le pays-hôte, qui devra peut-être faire sans son défenseur Antonio Rüdiger.
Victime d'une élongation musculaire à la cuisse droite, il est incertain pour le huitième de finale.
Cette première place de groupe met la Mannschaft dans une partie très relevée du tableau final, où elle se retrouve avec l'Espagne et le Portugal, les deux équipes ayant donné la meilleure impression jusqu'à présent.
L'équipe de France de Didier Deschamps est prévenue: pour éviter ce terrain miné et se glisser dans la moitié du tableau qui semble plus accueillante, il faudra finir en tête du groupe D.
En attendant le match des Bleus mardi où Kylian Mbappé est espéré, un premier gros morceau pourrait quitter l'Euro lundi, à l'issue d'un duel entre la Croatie de Luka Modric et l'Italie, tenante du titre (21h00 à Leipzig), dans le relevé groupe B.
Vieillissante et en panne d'efficacité, l'équipe au maillot à damier est en difficulté après avoir sombré contre l'Espagne (3-0) et avec un seul point pris face à l'Albanie (2-2).
Finalistes de la Coupe du monde 2018, encore troisièmes en 2022 au Qatar, Modric (38 ans) et les siens ont traditionnellement plus de mal à l'Euro. Mais en 2016 comme en 2021, ils avaient au moins atteint les huitièmes de finale.
"Changer quelque chose"
Pour y parvenir à nouveau en Allemagne, les Croates devront vraisemblablement battre l'Italie lundi. Une défaite les éliminerait à coup sûr et un match nul aurait de grandes chances de ne pas suffire.
L'Italie a de son côté pu constater lors du match précédent face à l'Espagne, ultra-dominatrice malgré un score serré (1-0), qu'elle était pour l'instant très loin du compte au plan collectif.
"C'est clair qu'après un match pareil, il y a l'idée de changer quelque chose", a reconnu dimanche son sélectionneur Luciano Spalletti.
Confronté à une terrible pénurie d'éléments offensifs de valeur, l'ancien coach de Naples et de l'Inter Milan cherche par ailleurs toujours la bonne solution en pointe et pourrait lancer Mateo Retegui, parmi d'autres changements.
Mais la Nazionale n'est pourtant pas en très mauvaise posture, grâce à sa victoire initiale contre l'Albanie, et un seul point lundi à Leipzig face aux Croates lui suffirait pour atteindre les huitièmes de finale.
"Multiples fractures" au visage pour Varga
Dans le deuxième match du jour, l'Espagne sera pour sa part parfaitement sereine face à l'Albanie à Düsseldorf (21h00 également). Portée par la jeunesse et la vitesse de ses ailiers Lamine Yamal et Nico Williams, la Roja est en effet déjà qualifiée et certaine de finir à la première place.
Le sélectionneur Luis de la Fuente pourrait donc faire tourner un peu son effectif. "Il y plein d'enjeux demain: le prestige, la reconnaissance, continuer à nous améliorer. Nous allons aborder le match comme les précédents, avec un plan de jeu que nous considérons comme le meilleur pour ce match, en ne pensant qu'à gagner", a-t-il tout de même prévenu dimanche.
Pour ce match important, l'Albanie, qui peut encore se qualifier, devra faire sans son attaquant Mirlind Daku, suspendu pour deux matches après avoir été filmé en train de crier des chants insultants envers la Macédoine du Nord après le match contre la Croatie.
Du côté de la Hongrie (groupe A), qui doit attendre la fin de la phase de groupe pour savoir si elle est qualifiée, l'attaquant Barnabas Varga souffre de "multiples fractures" au visage et va "très probablement" se faire opérer. Dimanche soir, il a violemment percuté le coude du portier écossais Angus Gunn, retombant sur la nuque.
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