2 juin 2005 :
Le journaliste Samir Kassir est assassiné dans un attentat à la voiture piégée dans un quartier chrétien de Beyrouth. Ce journaliste et universitaire franco-libanais de 45 ans avait fait part pendant 30 ans de son opposition à la présence de troupes syriennes au Liban. Il a toujours dénoncé les abus du régime de Damas au Liban.
12 décembre 2005 :
Le directeur du journal An-Nahar, engagé contre la politique syrienne, Gebrane Tuéni, est tué dans un attentat qui provoque la mort de quatre personnes à Mkallés, dans la banlieue chrétienne de Beyrouth.
21 novembre 2006 :
Le ministre de l’Industrie, Pierre Gemayel, est tué par balle. Agé de 34 ans, il faisait partie de la majorité parlementaire anti-syrienne. Chrétien maronite, représentant du parti des Phalanges, Pierre Gemayel était issu d’une famille qui a marqué l’histoire politique du pays : il était le fils de l’ancien président du Liban, Amine Gemayel, et le neveu du président assassiné en 1982 Béchir Gemayel.
Cet assassinat s’est déroulé sur fond de grave crise politique au Liban : La majorité anti-syrienne accuse les pro-Syriens de vouloir bloquer la création d’un tribunal spécial chargé de juger les assassins présumés de Rafic Hariri.
13 juin 2007 :
Walid Eido trouve la mort, ainsi que son fils et six autres personnes, dans un attentat à la voiture piégée, en plein Beyrouth. Député anti-syrien, Eido, sunnite de 65 ans, présidait la commission de la défense au Parlement libanais. Ancien magistrat, proche de l’ancien premier ministre assassiné en 2005 Rafic Hariri, il était l’un des porte-parole les plus virulents de la majorité anti-syrienne et a accusé à plusieurs reprises la Syrie d’être à l’origine de la série d’attentats qui ont tué des hommes politiques et des journalistes anti-syriens. L’objectif de l’assassinat aurait été de priver la majorité anti-syrienne du nombre suffisant de parlementaires nécessaires pour élire le nouveau président de la République.
19 septembre 2007 :
Député de la majorité anti-syrienne et membre du bureau politique du parti des Kataëb (Phalanges), Antoine Ghanem meurt dans un attentat qui coûte la vie à huit autres personnes. Cet acte terroriste survient à six jours d’une réunion du Parlement pour désigner un nouveau président de la République.
25 janvier 2008 :
Haut responsable au sein de la police libanaise, le capitaine Wissam Eïd a été assassiné dans un attentat à la voiture piégée près de la capitale libanaise. Fin limier des services de renseignements, Wissam Eïd était lui-même chargé des enquêtes sur les précédents attentats politiques dans le pays.
19 octobre 2012 :
Assassinat du général sunnite Wissam Al-Hassan, chef des renseignements de la police libanaise. Ce musulman sunnite était un proche de Saad Hariri, chef de l’opposition libanaise hostile au régime de Damas. Il avait dirigé l’enquête qui a conduit à la mise en examen de l’ancien ministre Michel Samaha et de deux Syriens, poursuivis pour complot en vue de faire exploser des bombes préparées en Syrie dans le but d’« inciter à la violence religieuse » au Liban. Auparavant, cet ancien responsable de la sécurité de Rafic Hariri avait aussi dirigé la partie libanaise de l’enquête sur le meurtre de l’ancien premier ministre. Ses investigations avaient conclu à une implication de la Syrie et du Hezbollah, allié libanais de Damas.
27 décembre 2013 :
Mohamed Chatah, un dirigeant de la Coalition sunnite libanaise qui soutient l’opposition au président syrien Bachar Al-Assad, est tué dans un attentat de grande ampleur, qui fait six autres morts dans le centre de Beyrouth.
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