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Les anti-Syriens visés au Liban

Mavie Maher, Lundi, 06 janvier 2014

Depuis le meurtre de Rafic Hariri en février 2005, les personnalités libanaises anti-syriennes sont la cible d'assassinats successifs. Chronologie.

2 juin 2005 :

Le journaliste Samir Kassir est assassiné dans un attentat à la voiture piégée dans un quartier chrétien de Beyrouth. Ce journaliste et universitaire franco-libanais de 45 ans avait fait part pendant 30 ans de son opposition à la présence de troupes syriennes au Liban. Il a toujours dénoncé les abus du régime de Damas au Liban.

12 décembre 2005 :

Le directeur du journal An-Nahar, engagé contre la politique syrienne, Gebrane Tuéni, est tué dans un attentat qui provoque la mort de quatre personnes à Mkallés, dans la banlieue chrétienne de Beyrouth.

21 novembre 2006 :

Le ministre de l’Industrie, Pierre Gemayel, est tué par balle. Agé de 34 ans, il faisait partie de la majorité parlementaire anti-syrienne. Chrétien maronite, représentant du parti des Phalanges, Pierre Gemayel était issu d’une famille qui a marqué l’histoire politique du pays : il était le fils de l’ancien président du Liban, Amine Gemayel, et le neveu du prési­dent assassiné en 1982 Béchir Gemayel.

Cet assassinat s’est déroulé sur fond de grave crise politique au Liban : La majorité anti-syrienne accuse les pro-Syriens de vouloir bloquer la création d’un tribunal spécial chargé de juger les assassins présumés de Rafic Hariri.

13 juin 2007 :

Walid Eido trouve la mort, ainsi que son fils et six autres personnes, dans un attentat à la voiture piégée, en plein Beyrouth. Député anti-syrien, Eido, sunnite de 65 ans, présidait la commission de la défense au Parlement liba­nais. Ancien magistrat, proche de l’ancien pre­mier ministre assassiné en 2005 Rafic Hariri, il était l’un des porte-parole les plus virulents de la majorité anti-syrienne et a accusé à plusieurs reprises la Syrie d’être à l’origine de la série d’attentats qui ont tué des hommes politiques et des journalistes anti-syriens. L’objectif de l’assassinat aurait été de priver la majorité anti-syrienne du nombre suffisant de parlementaires nécessaires pour élire le nouveau président de la République.

19 septembre 2007 :

Député de la majorité anti-syrienne et membre du bureau politique du parti des Kataëb (Phalanges), Antoine Ghanem meurt dans un attentat qui coûte la vie à huit autres personnes. Cet acte terroriste survient à six jours d’une réunion du Parlement pour dési­gner un nouveau président de la République.

25 janvier 2008 :

Haut responsable au sein de la police liba­naise, le capitaine Wissam Eïd a été assassiné dans un attentat à la voiture piégée près de la capitale libanaise. Fin limier des services de renseignements, Wissam Eïd était lui-même chargé des enquêtes sur les précédents attentats politiques dans le pays.

19 octobre 2012 :

Assassinat du général sunnite Wissam Al-Hassan, chef des renseignements de la police libanaise. Ce musulman sunnite était un proche de Saad Hariri, chef de l’opposi­tion libanaise hostile au régime de Damas. Il avait dirigé l’enquête qui a conduit à la mise en examen de l’ancien ministre Michel Samaha et de deux Syriens, poursuivis pour complot en vue de faire exploser des bombes préparées en Syrie dans le but d’« inciter à la violence religieuse » au Liban. Auparavant, cet ancien responsable de la sécurité de Rafic Hariri avait aussi dirigé la partie libanaise de l’enquête sur le meurtre de l’ancien premier ministre. Ses investigations avaient conclu à une implication de la Syrie et du Hezbollah, allié libanais de Damas.

27 décembre 2013 :

Mohamed Chatah, un dirigeant de la Coalition sunnite libanaise qui soutient l’oppo­sition au président syrien Bachar Al-Assad, est tué dans un attentat de grande ampleur, qui fait six autres morts dans le centre de Beyrouth.

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