La Commission européenne a proposé mardi 11 juin, de prolonger à nouveau d'un an, jusqu'au 4 mars 2026, la protection accordée aux réfugiés ukrainiens dans l'UE.
Cette proposition sera examinée jeudi par les ministres de l'Intérieur réunis à Luxembourg, qui devraient l'approuver.
Les Ukrainiens fuyant la guerre déclenchée par la Russie bénéficient depuis mars 2022 d'un statut leur permettant de séjourner, de travailler et d'accéder à des aides dans l'Union européenne. Ils sont actuellement 4,2 millions dans ce cas.
"Compte tenu des attaques continues de la Russie contre les infrastructures civiles et vitales dans toute l'Ukraine, les conditions de retour des personnes dans le pays ne sont pas encore sûres et durables", indique l'exécutif européen, estimant que "les raisons pour lesquelles la protection temporaire a été introduite subsistent et qu'il convient de la proroger pour une année supplémentaire".
La directive relative à la protection temporaire a été activée par l'UE le 4 mars 2022, une semaine après le déclenchement de l'invasion de l'Ukraine. Cette directive de 2001 n'avait jamais été utilisée jusqu'alors.
Les pays de l'UE accueillant le plus de réfugiés ukrainiens sont l'Allemagne (plus de 1,2 million), la Pologne (près d'un million) et la République tchèque (près de 400.000).
Cette proposition de prolongation intervient alors que les forces ukrainiennes peinent à tenir la ligne de front et que les frappes aériennes russes ont dévasté le réseau énergétique du pays.
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a affirmé mardi que les bombardements russes sur les infrastructures énergétiques de son pays avaient conduit à diviser par deux la production électrique de l'Ukraine depuis l'hiver.
Les troupes ukrainiennes sont confrontées depuis des mois à un manque d'hommes et de munitions, du fait d'une mobilisation plus difficile et des retards pris dans les livraisons d'armes occidentales.
Fin avril, la Pologne et la Lituanie se sont déclarées prêtes à aider l'Ukraine à y faire retourner les hommes expatriés en âge de combattre, aussitôt après la décision de Kiev --qui cherche à mobiliser davantage de soldats face à l'armée russe-- de ne plus leur offrir de services consulaires.
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