Des policiers se tenaient devant des barrières près des remparts de la Vieille ville, mercredi, à quelques heures de la marche des drapeaux du mercredi 5 juin, qui se déroulent cette année sur fond de guerre à Gaza.

Cette journée commémore la date où Israël s'est emparé de la partie orientale de la ville.

Chaque année, à l'occasion de cette Journée, des milliers de manifestants nationalistes, dont beaucoup sont religieux, marchent dans les rues de Jérusalem, y compris dans la Vieille ville, occupée et annexée, en brandissant de nombreux drapeaux israéliens, dansant, et entonnant parfois des chants incendiaires à l'encontre des Palestiniens.

Dès mercredi matin, des groupes de jeunes venus de tout le pays se réunissaient près de la porte de Jaffa, arborant des T-shirts blancs comme c'est souvent le cas des participants à cette marche. Ils doivent marcher jusqu'au mur des Lamentations, haut lieu du judaïsme, principal vestige du second Temple juif détruit par l'Empire romain en l'an 70.

Les autorités locales imposent généralement la fermeture des commerces palestiniens à l'intérieur de la Vieille ville. Pour de nombreux Palestiniens, ces manifestations sous haute surveillance sont perçues comme une provocation délibérée.

La police a déclaré mardi déployer 3.000 agents dans toute la ville pour "maintenir l'ordre public".

Fin juin 1967, un décret a étendu la juridiction et la législation israélienne à la partie annexée de la ville.

Dans la foulée, les résolutions 2253 et 2254 des Nations unies avaient condamné l'annexion.

Depuis lors, la colonisation israélienne, illégale selon le droit international, s'est développée dans cette partie de la ville, et les condamnations internationales à ce propos sont régulières.

La communauté internationale ne reconnaît pas l'annexion de la partie orientale de la ville, dont les Palestiniens veulent faire la capitale de l'Etat auquel ils aspirent.

L'offensive militaire israélienne l contre la bande de Gaza a coûté la vie à plus de 36.586 Palestiniens, majoritairement des civils, selon des chiffres du ministère de la Santé de l'administration du Hamas pour Gaza.