48 pays africains sont représentés dans cette rencontre au terme de laquelle Séoul souhaite conclure des accords allant de l’approvisionnement en minerais critiques aux projets d’infrastructures. L’Egypte y est représentée par la ministre de la Coopération internationale, Rania Al-Mashat, à la tête d’une large délégation.
A l’ouverture du sommet, le président sud-coréen, Yoon Suk Yeol, a annoncé plusieurs milliards de dollars d’aide et de soutien à l’investissement pour l’Afrique, au moment où la Corée du Sud cherche à renforcer ses relations commerciales avec le continent. Il s’est aussi engagé à ce que la Corée du Sud double son aide publique au développement en faveur de l’Afrique pour atteindre 10 milliards de dollars d’ici 2030, et à fournir 14 milliards de dollars de financements à l’exportation pour aider les entreprises coréennes à développer leurs échanges commerciaux et leurs investissements sur le continent. « Nous contribuerons également activement aux efforts d’intégration économique régionale de l’Afrique par le biais de la Zone de Libre-Echange Continentale Africaine (ZLECAf), qui a été lancée en 2019 », a déclaré le président coréen. La ZLECAf est un accord de libre-échange rassemblant 54 pays, visant à harmoniser les tarifs douaniers sur tout le continent et qui entre progressivement en vigueur avec l’espoir de stimuler le commerce intra-africain. M. Yoon s’est également engagé à « accélérer la conclusion d’accords » sur de nombreux autres partenariats commerciaux.
La Corée du Sud est désireuse d’étendre sa coopération en matière d’infrastructures et d’énergie avec les pays africains, mais veut aussi contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique, a indiqué M. Yoon. Il a cité notamment des projets tels que la centrale géothermique d’Olkaria au Kenya et la construction du système de stockage d’énergie par batterie en Afrique du Sud. Cela pourrait inclure « la construction de routes, de chemins de fer, d’aéroports et de ports, des systèmes de villes intelligentes, y compris des transports intelligents, et l’établissement de plans directeurs », avait-il ajouté.
La Corée veut aussi collaborer avec le continent africain pour avoir accès à ses abondantes ressources minérales, comme le cobalt ou le platine, importantes pour des secteurs technologiques allant de la fabrication de véhicules électriques à l’industrie de la défense.
Avec son secteur des semi-conducteurs de pointe, la Corée du Sud « est une puissance manufacturière de haute technologie, mais dépend fortement des importations pour plus de 95 % de ses besoins en minéraux bruts », avait indiqué M. Yoon à l’AFP, dans des déclarations écrites fournies par la présidence.
Cet événement entend jeter les bases d’une coopération étroite entre l’Afrique et la Corée qui avait annoncé en 2006 « L’Initiative de la Corée pour le développement de l’Afrique », à travers laquelle ce pays d’Asie affirme son engagement à partager ses expériences en matière de développement avec le continent africain. Les résultats du sommet devraient avoir un impact positif significatif sur les relations entre l’Afrique et la Corée du Sud dans les années à venir.
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