Archives - Nigeria soldiers provide security on top of an armored personal carrier. Photo : AP
L'armée nigériane a affirmé vendredi dans un communiqué que des séparatistes du sud-est du pays avaient tué la veille cinq soldats à un poste de contrôle.
Le principal groupe séparatiste au Nigeria, le Mouvement des peuples autochtones du Biafra (IPOB), a nié toute implication dans l'attaque survenue le jour de commémoration de la guerre du Biafra qui a fait plus d'un million de morts il y a un demi-siècle.
L'armée a accusé la branche armée de l'IPOB, affirmant dans son communiqué qu'elle avait "lancé une attaque surprise sur le poste de contrôle" près d'Aba, dans l'État d'Abia.
"L'attaque a malheureusement coûté la vie à cinq personnes", a déclaré le porte-parole de l'armée, le général Edward Buba.
L'armée a promis de riposter, affirmant qu'elle serait "féroce dans sa réponse" contre le groupe séparatiste.
L'IPOB, qui réclame un État séparé pour le peuple Igbo dans le sud-est du Nigeria, nie régulièrement être à l'origine d'attaques contre les autorités, lesquelles sont aussi perpétrées par des gangs criminels et des rivaux politiques se dissimulant derrière le nom de l'IPOB.
Le groupe séparatiste avait donné l'ordre de ne pas sortir de chez soi à l'occasion de cette journée de commémoration et a affirmé ne pas avoir mené d'action violente en ce "moment de deuil".
"Nous condamnons l'attaque contre les militaires en service à Aba", a déclaré à l'AFP le porte-parole de l'IPOB Emma Powerful, accusant des "politiciens" qui veulent "créer des problèmes" dans cette région.
Le séparatisme est un sujet sensible au Nigeria, où la déclaration d'une République indépendante du Biafra par des officiers de l'armée Igbo en 1967 a déclenché une guerre civile de trois ans.
Plus d'un million de personnes, pour la plupart des Igbos, sont mortes à cause de la guerre, de la famine et de maladies.
Le gouvernement nigérian qualifie l'IPOB d'organisation terroriste et l'accuse d'attiser les tensions ethniques en dénonçant un génocide contre les Igbos.
Ces dernières années, des hommes armés ont pris pour cible des policiers, des soldats et des bureaux électoraux dans le sud-est, dans le cadre d'attaques menées, selon les autorités, par l'une des factions paramilitaires de l'IPOB.
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