Les gens parlent lors d’une réunion du Conseil de sécurité de la guerre à Gaza au siège des Nations Unies. Photo : AP
Rafah: une résolution du Conseil de sécurité "n'aiderait pas", selon les Etats-Unis
Une nouvelle résolution du Conseil de sécurité de l'ONU "n'aiderait pas", a estimé mercredi l'ambassadeur américain adjoint, en réponse à un projet de texte algérien exigeant un cessez-le-feu et l'arrêt immédiat de l'offensive israélienne à Rafah.
"Nous disons depuis le début que n'importe quel produit (texte, ndlr) supplémentaire sur la situation maintenant n'aiderait probablement pas, cela ne va pas changer la situation sur le terrain", a déclaré Robert Wood à quelques journalistes.
L'Algérie a distribué mardi aux autres membres du Conseil un projet de résolution qui "décide qu'Israël, puissante occupante, doit arrêter immédiatement son offensive militaire et toute autre action à Rafah", selon le texte vu par l'AFP.
Le texte, sur lequel aucun vote n'est programmé à ce stade, exige également "un cessez-le-feu immédiat respecté par toutes les parties" et "la libération sans condition de tous les otages".
"Nous ne pensons pas qu'une nouvelle résolution va changer la dynamique sur le terrain", a insisté Robert Wood, répétant que les Etats-Unis, qui n'hésitent pas à utiliser leur veto au Conseil pour protéger leur allié israélien, privilégient toujours des négociations dans la région pour parvenir à une trêve.
Début mai, des pourparlers indirects entre Israël et le mouvement palestinien, par l'entremise du Qatar, de l'Egypte et des Etats-Unis, n'avaient pas débouché sur un accord de trêve associée à la libération d'otages et de prisonniers palestiniens détenus par Israël.
Lors d'une réunion mercredi sur la situation à Gaza, de nombreux membres du Conseil de sécurité ont mis en avant la décision contraignante de la Cour internationale de justice qui a ordonné le 24 mai à Israël d'arrêter immédiatement son offensive militaire à Rafah.
"Ce Conseil doit s'exprimer de manière urgente sur la situation à Rafah et demander l'arrêt de cette offensive", a insisté l'ambassadeur français Nicolas de Rivière.
Depuis le début de la guerre à Gaza, le Conseil de sécurité peine à parler d'une seule voix.
Après deux résolutions principalement centrées sur l'aide humanitaire, il avait finalement exigé fin mars un "cessez-le-feu immédiat" pour la durée du ramadan; un appel précédemment bloqué plusieurs fois par les Etats-Unis, qui s'étaient cette fois abstenus.
*Article modifié par Ahraminfo
Lien court: