Archives : Des camions du croissant rouge égyptien transportant de l’aide humanitaire pour la bande de Gaza franchissent la porte de la frontière de Rafah, à Rafah, en Égypte. Photo : AP
Un haut responsable égyptien a déclaré vendredi 24 mai, à la chaîne égyptienne Al-Qahera News, que l'Egypte ne restera pas les bras croisés face à la crise humanitaire dans la bande de Gaza. Le responsable a expliqué que l'Egypte et les Etats-Unis ont convenu d'acheminer temporairement l'aide via le passage de Karm Abou Salem. Et ce après que l'Egypte ait exprimé sa volonté d'atténuer le déficit dans l’acheminement de l’aide.
Le responsable a ajouté que le passage de Rafah est un passage égypto-palestinien et que l'Egypte rétablira l'acheminement de l’aide via un mécanisme qui reste à définir en coordination avec l'Autorité palestinienne.
« L'Egypte continuera à faire face à toute tentative de liquider la question palestinienne ou d’isoler la bande de Gaza du reste du monde », a expliqué le haut responsable d’après Al-Qahera News.
Il a affirmé que l'Egypte « refuse la politique du fait accompli que l'autre partie (Israël) tente d'imposer sur le terrain ».
Et de souligner la volonté de l'Egypte de trouver rapidement des solutions pour acheminer le carburant vers la bande de Gaza, après que les générateurs de deux hôpitaux aient cessé de fonctionner en raison du manque de carburant.
Le président Abdel Fatah Al-Sissi s'est entretenu samedi 25 mai, au téléphone avec le président américain, Joe Biden, afin de trouver un moyen avec les Nations Unies, de faciliter l'acheminement de l'aide humanitaire et du carburant via le passage de Karm Abou Salem. Et ce, jusqu'à ce qu'un mécanisme soit mis en place pour rouvrir le terminal frontalier de Rafah.
Les deux présidents ont évoqué les derniers développements dans la bande de Gaza, a souligné la présidence égyptienne dans un communiqué.
Les deux dirigeants ont également convenu de la nécessité d'intensifier les efforts internationaux pour assurer le succès du processus de négociation et mettre fin à la crise humanitaire à Gaza marquée notamment par une pénurie de produits de première nécessité et de carburant pour les hôpitaux et les boulangeries.
Les deux présidents ont réaffirmé leur rejet de toute tentative visant à déplacer les Palestiniens de leurs terres, exprimant leur soutien à toutes les mesures visant à empêcher l'escalade et l'expansion du conflit.
Biden a dit apprécier les efforts et la médiation intenses menés par l'Egypte, pour parvenir à un cessez-le-feu et à un véritable accord dans la région, selon le communiqué de la présidence égyptienne.
Cet appel téléphonique entre Sissi et Biden, est intervenu peu de temps après que la Cour internationale de Justice (CIJ) ait statué par 13 voix contre 2 qu'Israël devait immédiatement mettre fin à son offensive militaire et à toute autre action à Rafah et ouvrir le terminal frontalier de Rafah entre Gaza et l'Egypte pour permettre l'entrée des aides humanitaires à 2,4 millions de Palestiniens confrontés à une situation désastreuse.
La semaine dernière, Le Caire qui a exprimé son refus total de reconnaître la légitimité de l'occupation israélienne du côté palestinien, a affirmé qu'il rejetait toute coordination avec Israël sur le poste frontière de Rafah. Et ce, après que l’armée israélienne se soit emparée du côté palestinien de ce passage vital.
A savoir que depuis le mardi 7 mai, des chars israéliens ont pénétré dans le sud de la bande de Gaza, prenant le contrôle du côté palestinien du passage de Rafah sur la frontière égyptienne.
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