Archives - La présidente de la Cour internationale de justice (CIJ), Joan Donoghue (C), s’exprime devant la CIJ avant l’annonce d’une décision initiale dans l’affaire de génocide contre Israël, portée par l’Afrique du Sud, à La Haye. Photo : AFP
La plus haute juridiction de l'ONU entendra jeudi les avocats de l'Afrique du Sud, et la réponse d'Israël le lendemain, a-t-elle indiqué dans un communiqué.
L'Afrique du Sud demande à la CIJ d'enjoindre à Israël de garantir qu'il se "retirera immédiatement et cessera son offensive militaire dans le gouvernorat de Rafah" et "prendra immédiatement toutes les mesures efficaces pour garantir et faciliter l'accès sans entrave à Gaza" de l'assistance humanitaire, selon la requête publiée la semaine dernière.
Pretoria a saisi la juridiction fin décembre, accusant Israël de perpétrer un "génocide" à Gaza, une accusation démentie avec véhémence par Israël.
En janvier, la CIJ a appelé Israël à prévenir tout éventuel acte de génocide et à permettre l'accès de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza.
Ces dernières 24 heures, au moins 82 Palestiniens ont péri dans la bande de Gaza, ce qui porte à 35.173 le bilan des morts, en majorité des civils, dans le territoire en plus de sept mois de guerre, a indiqué le ministère palestinien de la Santé.
L'armée a ordonné le 6 mai aux civils de quitter le secteur de Rafah, et selon l'ONU près de 450.000 ont été déplacés.
Des combats acharnés ont lieu dans l'est de Rafah, où les troupes israéliennes sont entrées avec des chars le 7 mai avant de prendre le point de passage éponyme et de fermer cette entrée cruciale pour les convois humanitaires transportant des aides à une population menacée de famine à Gaza selon l'ONU.
Début mars, la CIJ, suite à une nouvelle requête de l'Afrique du Sud, a ordonné à Israël d'assurer "une aide humanitaire de toute urgence" à Gaza, face à "une famine qui s'installe".
Les ordonnances de la CIJ, qui règle les litiges entre Etats, sont contraignantes mais elle n'a aucun moyen de les faire appliquer.
Lien court: