Archives - Des travailleurs et des bénévoles de la Croix-Rouge du Kenya portent le corps d’un homme après que l’eau a emporté des maisons, dans le village de Kamuchiri, à Mai Mahiu, dans le comté de Nakuru, au Kenya. Phoro : AP
Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), 44 cas de choléra ont été recensés dans le comté de Tana River, région de l'est du Kenya parmi les plus durement touchées par les inondations.
"Je pense qu'entre le gouvernement et les partenaires nationaux et internationaux, nous serons en mesure de contenir la maladie", a déclaré le coordinateur résident des Nations unies au Kenya, Stephen Jackson, dans une interview à la chaîne Citizen TV.
"Nous avons déjà endigué le choléra par le passé, mais il s'agit d'une préoccupation importante", a-t-il ajouté.
Le choléra est une infection intestinale aiguë qui se propage par l'intermédiaire d'aliments et d'eau contaminés et qui provoque généralement de graves diarrhées, des vomissements et des crampes musculaires. Il peut être particulièrement dangereux pour les jeunes enfants.
"L'OMS continuera à soutenir la réponse à l'urgence sanitaire et restera vigilante face aux flambées de maladies qui peuvent facilement se propager si elles ne sont pas rapidement contenues", a déclaré Abdourahmane Diallo, représentant de l'OMS au Kenya, dans un communiqué publié mardi par l'agence onusienne.
"Nous devons être souples et prêts à réagir, sous l'égide du gouvernement et avec les partenaires, afin d'apporter une aide aux centaines et milliers de personnes touchées" par les intempéries, a-t-il ajouté.
Les inondations au Kenya ont fait 238 morts et 75 personnes sont toujours portées disparues, selon les derniers chiffres officiels publiés par les médias locaux. Plus de 200.000 personnes ont par ailleurs été déplacées.
La rentrée scolaire, prévue le 29 avril après trois semaines de vacances et reportée à deux reprises en raison des inondations, aura finalement lieu lundi, a annoncé mercredi le président William Ruto.
Plus de 400 personnes ont péri à travers l'Afrique de l'Est durant la saison des pluies, intensifiée cette année par un épisode du phénomène climatique El Nino qui a débuté mi-2023.
Stephen Jackson a mis en garde contre le "risque important" d'une nouvelle sécheresse, à plus ou moins long terme.
"C'est un sujet d'alerte. (...) Ce qui est une certitude, c'est que, compte tenu de la crise climatique, il y aura encore une sécheresse cette année, l'année prochaine ou l'année suivante", a-t-il déclaré.
El Niño a déjà fait des ravages dans l'est de l'Afrique par le passé.
Fin 2023, des pluies diluviennes au Kenya, en Somalie et en Ethiopie avaient déjà causé la mort de plus de 300 personnes, alors que la région se relevait à peine de la pire sécheresse enregistrée en 40 ans.
D'octobre 1997 à janvier 1998, de gigantesques inondations nourries par des pluies torrentielles avaient fait plus de 6.000 morts dans cinq pays de la région.
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