La fumée monte à la suite d’une frappe aérienne israélienne sur des bâtiments près du mur de séparation entre l’Égypte et Rafah dans le sud de la bande de Gaza. Photo : AP
Les négociations pour une trêve dans la guerre dévastatrice à Gaza reprennent mercredi 8 mai au Caire « en présence de toutes les parties », a rapporté la chaîne égyptienne Al-Qahera news.
Le Caire accueille actuellement des délégations du Hamas et d'Israël, ainsi que du Qatar et des Etats-Unis, pays qui jouent les médiateurs avec l'Egypte.
Israël a été informé de la gravité de l'escalade, ajoute Al-Qahera News, soulignant que l'Egypte est prête à tous les scénarios.
Le Caire avait déjà accueilli une délégation du Hamas avec des médiateurs qataris et américains, pour essayer de trouver un accord prévoyant un cessez-le-feu et un échange des détenus et des prisonniers israéliens et palestiniens.
Mais les négociations n'ont pas abouti, et la tension est montée d’un cran après le tir, à partir de Rafah, de quatre obus de mortier en direction d’Israël, dimanche.
L'armée israélienne a déployé des chars mardi dans Rafah, pris le contrôle du passage frontalier avec l'Egypte, pays qui accueille les négociations de la dernière chance pour tenter de trouver un accord de trêve associé à la libération d'otages.
Alors que les deux principaux points d'accès à l'aide humanitaire (Rafah et Karm Abou Salem) étaient fermés, l'armée israélienne a annoncé mercredi la réouverture du point de passage de Karm Abou Salem pour introduire l'aide humanitaire dans la bande de Gaza, quatre jours après sa fermeture consécutive aux tirs de roquettes sur la zone.
L'armée israélienne avait affirmé mardi mener une opération dans des zones spécifiques de l'Est de Rafah, après un appel la veille à évacuer des dizaines de milliers de familles de ce même secteur de la ville qui abrite 1,4 million de Palestiniens, selon l'ONU.
Cette évacuation a été annoncée en prévision à une offensive terrestre promise par le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, pour éliminer les derniers bataillons du Hamas.
Les Etats-Unis, l'ONU et l'Union européenne avaient appelé Israël à ne pas mettre à exécution sa menace, redoutant un bain de sang et une aggravation de la crise humanitaire.
L’opération israélienne intervient au lendemain de l'acceptation par le Hamas d'une proposition de cessez-le-feu soumise par l'Egypte et le Qatar.
Dans un communiqué publié par le ministère des Affaires étrangères, l'Egypte a demandé à Israël « d’éviter toute nouvelle escalade en cette période extrêmement sensible de négociations de cessez-le-feu et « d’épargner le sang des civils palestiniens qui ont été déjà exposés à une catastrophe humanitaire sans précédent depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza ».
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