Filipe Nyusi ne peut pas briguer un troisième mandat présidentiel en vertu de la constitution mozambicaine. Photo : AFP
Le parti au pouvoir au Mozambique, le Frelimo, a choisi le gouverneur provincial Daniel Chapo comme nouveau dirigeant: il succèdera au président Filipe Nyusi si le parti remporte les élections prévues en octobre, a annoncé le parti dans la nuit de dimanche à lundi.
Le comité central du Frelimo, qui compte quelque 250 memebres, a élu Chapo face à trois autres candidats internes, dans une décision surprise annoncée à l'issue de plus de deux jours de débats intenses, plusieurs votes successifs et enfin le retrait de son plus proche rival.
"Avec l'élection de son candidat à la présidence, le Frelimo a fait un pas important pour préparer sa victoire aux élections d'octobre", a déclaré le président Nyusi dimanche soir tard, clôturant le congrès extraordinaire du parti près de la capitale Maputo.
Le Frelimo a remporté toutes les élections nationales depuis l'indépendance du Portugal en 1975 et contrôle aussi une grande majorité des autorités provinciales et locales.
La Constitution empêche Nyusi, 65 ans, de briguer un troisième mandat le 9 octobre, lorsque les Mozambicains éliront aussi leur Parlement et autorités provinciales.
Nyusi a exhorté le Frelimo à "apporter tout notre soutien à Daniel Chapo", après une élection interne qui a vu le plus proche rival de Chapo, Roque Silva, perçu comme le successeur naturel de Nyusi, se retirer de la course à la dernière minute et démissionner de son poste de secrétaire général du Frelimo.
Daniel Chapo, ex-professeur de sciences politiques et présentateur de radio, est gouverneur de la province centrale d'Inhambane depuis 2016. À 47 ans, il est le premier candidat présidentiel du Frelimo à être né après l'indépendance.
La victoire écrasante du Frelimo lors des élections générales de 2019 avait été contestée par le plus grand parti d'opposition, la Renamo, un ancien groupe rebelle. Renamo et Frelimo ont mené une guerre civile (1977-1992) qui a dévasté l'économie et fait près d'un million de morts.
En octobre dernier, au moins deux personnes ont été tuées lors de manifestations monstres pour dénoncer les résultats jugés truqués des élections locales. La police avait ouvert le feu sur les manifestants dans plusieurs villes.
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