Le kidnapping
Parmi les traditions matrimoniales africaines uniques de deux grandes tribus l’Himba au Namibie et la tribu Frafra au Ghana, lorsqu’un homme choisit une fille à épouser, sa famille kidnappe la future mariée et l’emmène chez eux, fortement protégée pour empêcher sa fuite. La famille du marié rend ensuite visite à la famille de la mariée avec des cadeaux comme du tabac, des noix de cola et des pintades, juste pour les informer de l’endroit où se trouve leur fille et solliciter leur consentement. Si la proposition est acceptée, la famille de la jeune fille imposerait au nouveau gendre un défi pour montrer son sérieux. Une cérémonie connue sous le nom de « course à la main » est effectuée. Le rituel consiste à abattre un chien, deux chèvres et plusieurs volailles, qui sont ensuite assaisonnés et emmenés au domicile de la jeune fille. La famille du marié remet officiellement la dot à la belle-famille. La dot comprend toujours quatre vaches, plusieurs pintades, des noix de cola et de l’argent. Ils partagent ensuite la viande assaisonnée entre eux, en signe d’union. Si la famille du marié ne peut pas fournir les articles, la famille de la mariée attendra qu’une petite fille naisse de l’union et récupérera sa dot. Mais que fait-on si la demande en mariage est rejetée ? Il est difficile de refuser : leur fille est chez eux ...
Le mariage par étapes
En Zambie, la tribu Bemba a des coutumes de mariage différentes. La tribu Bemba est la plus grande des 72 tribus différentes de Zambie, en Afrique australe. Pour eux, le mariage est un processus très sérieux qui se compose de plusieurs étapes qui doivent être franchies avant que le couple ne soit déclaré marié ! Chaque approche a sa signification culturelle. De plus, en raison du fort sens de la tradition orale du peuple Bemba, les mariages sont célébrés oralement plutôt que par certificat. La cérémonie de mariage commence par un cours appelé pana chimposa, une séance de conseil secrète pour la mariée. Une autre tradition est le « shilanga mulilo », où la famille de la mariée prépare différents plats familiaux et les sert à la famille du marié, donnant un aperçu symbolique de ce que le marié sera nourri une fois qu’il aura épousé leur fille. Vient ensuite la cérémonie formelle de fusion des deux familles, connue sous le nom d’Ama Shikolo.
Les larmes de la mariée
Le mariage chez les Bakiga d’Ouganda est marqué par les pleurs. Une fois qu’un jeune homme choisit la fille qu’il veut épouser, un processus appelé « Okuriima » commence. Ce processus consiste à surveiller discrètement la fille et sa famille, d’en apprendre davantage sur leur clan et leur histoire. Lorsque la famille de la fille accepte l’offre du jeune homme d’épouser leur fille, ils se mettent d’accord sur le montant de la dot qui est remise lors d’une cérémonie appelée « Okujuga ». La dot comprend une vache pour l’oncle maternel et un mouton ou une chèvre pour le père.
Suit ensuite la cérémonie d’Okuhingira au cours de laquelle le garçon reçoit officiellement son épouse. L’Okuhingira est une cérémonie caractérisée par le fait que la jeune fille se bat et pleure en suppliant de ne pas être prise. Lorsqu’elle est finalement saisie, sa famille lui rase la tête et son frère la transporte dans sa nouvelle maison où elle pleure pendant que la famille du garçon fait la fête. Le marié lui frappe la tête avec une branche d’arbre, signifiant qu’il est son nouveau maître.
La cérémonie du henné
Dans un certain pays d’Afrique de l’Est et de l’Ouest, les épouses et leurs accompagnateurs organisent une « cérémonie du henné » quelques jours avant le mariage. Chez les Swahili du Kenya et de Tanzanie, cette cérémonie peut durer de deux jours à une semaine. Elle comprend souvent de nombreuses traditions, comme prendre le bain, habiller la mariée, coiffer les cheveux et décorer le corps avec du henné. Les parents et amis peuvent également participer à ce rituel en appliquant du henné sur différentes parties de leur corps, comme les bras, les jambes et les pieds. Cette cérémonie est généralement accompagnée de chants et de prières pour les jeunes mariés. Les conseils sont donnés à la mariée par les aînés de la famille et cette partie de la cérémonie est très émouvante. Au Niger, les communautés haoussa et touareg utilisent également le henné pour symboliser la pureté et la fertilité.
La danse des bâtons de bois
Pour la tribu Maasai du Kenya et de Tanzanie, ils incarnent des traditions matrimoniales africaines uniques. Les anciennes tribus organisent la cérémonie du mariage sans en informer la mariée ou sa mère. Après avoir payé la dot à la famille de la mariée, la mère reçoit en cadeau un taureau signifiant le départ d’un de ses enfants dans un nouveau foyer.
Le jour du départ, le cortège nuptial la rejoint alors qu’elle exécute une danse traditionnelle utilisant des « bâtons de bois » symbolisant la prospérité de son mariage. Pendant la danse, la famille du marié lance des insultes à la mariée, pour éloigner toute malchance de la nouvelle maison. Lors de son départ, il est interdit à la mariée de regarder en arrière. On croyait qu’elle se transformerait en pierre si elle regardait son ancienne maison.
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