"Un masque, la couleur du ciel" de Basim Khandaqji, lauréat du Prix international de la fiction arabe.
Le romancier palestinien emprisonné par l’occupation israélienne depuis près de 20 ans, Bassem Khandaqji, a remporté le prestigieux Prix international de la fiction arabe (IPAF), appelé le « Booker Arabe » pour son roman « A Mask, the Colour of the Sky » (Un masque aux couleurs du ciel), publié par Dar Al-Adab.
La récompense, à l'occasion de cette 17e édition, a été remise lors d'une cérémonie à Abu Dhabi, dimanche 28 avril, au nom du lauréat Khandaqji, à l’éditrice du roman, Rana Idris, propriétaire de la maison d'édition, basée au Liban.
Le « masque » choisi dans le titre du roman « Un masque aux couleurs du ciel » par Khandaqji, fait référence à la carte d'identité bleue que Nur, une archéologue vivant dans un camp de réfugiés à Ramallah, trouve dans la poche d'un vieux manteau ayant appartenu à un Israélien.
Nabil Suleiman, président du jury, a déclaré que le roman « dissèque une réalité complexe et amère faite de fragmentation familiale, de déplacement, de génocide et de racisme », d’après la page officielle de l'IPAF.
Né en 1983 à Naplouse en Cisjordanie, Khandaqji écrivait des nouvelles jusqu'à son emprisonnement en 2004.
Il a poursuivi ses études universitaires par internet depuis la prison, où il purge trois peines de prison à vie.
Khandaqji a écrit des recueils de poésie, dont « Le souffle d’une femme abandonnée » (2020), « L'Eclipse de Badr al-Din » (2019), « Le Narcisse de l'isolement » (2017), « Le souffle d'un poème nocturne » (2013).
Le livre « Un masque aux couleurs du ciel », de Khandaqji, a été choisi parmi 133 œuvres soumises au concours.
Sur la liste des six finalistes des Prix de l'IPAF 2024, figuraient deux Palestiniens : Oussama Al-Eissa avec « Le Septième Ciel de Jérusalem » et Basim Khandaqj avec « Un masque aux couleurs du ciel ».
La liste restreinte des nominations, annoncée en février 2024, comprenait six romans d’Egypte, d’Arabie saoudite, du Maroc, de Palestine et de Syrie, chacun recevant une somme de 10 000 dollars. A savoir : « Bahbel : Makkah Multiverse 1945-2009 » de Raja Alem (Arabie Saoudite), « L'Anneau de Suleima » de Rima Bali (Syrie), « Parier sur l'honneur de Lady Mitsy » d'Ahmed Al-Morsi (Egypte) et « Le Mosaïste d'Eissa Nasiri » (Maroc).
Parmi les lauréats les plus remarquables "Prix international de la fiction arabe" depuis sa fondation, figurent le Jordanien Jalal Barjas, la Libanaise Houda Barakat, le Palestinien Ibrahim Nasrallah, l’Irakien Ahmed Saadawi et l’Egyptien Bahaa Taher.
La valeur monétaire du prix, offert par le Centre Abu Dhabi, est de 50 000 dollars, en plus de la traduction du roman gagnant en anglais.
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