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Feu vert israélien aux médiateurs égyptiens pour un accord d'échange des otages

Ahraminfo (avec AFP), Vendredi, 26 avril 2024

L'Egypte, un des trois pays médiateurs entre Israël et le Hamas, envoie vendredi une délégation sécuritaire à Tel-Aviv pour discuter d'un cessez-le feu dans le secteur de Gaza.

Gaza
Des Palestiniens inspectent les décombres d’un bâtiment touché par les bombardements israéliens à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza. Photo : AFP

Une délégation sécuritaire égyptienne en visite vendredi 26 avril, à Tel-Aviv, réalise un progrès dans la médiation, pour aboutir à un accord concernant "l'échange d'otages entre Israël et le Hamas", annonce Al-Qahera News, citant des médias israéliens.

La délégation regroupant un nombre de spécialistes du dossier palestinien s'est rendue à Tel-Aviv, pour discuter d’un cadre global pour le cessez-le feu dans le secteur de Gaza, a annoncé un haut responsable égyptien vendredi, sous couvert de l'anonymat, à la chaîne Al-Qahera News.

L'Egypte est un des trois pays médiateurs -avec les Etats-Unis et le Qatar- dans les négociations visant à réaliser un cessez-le feu à Gaza ainsi que l'échange de détenus des deux côtés, à un moment où Israël se prépare à envahir la ville frontière de Rafah, où se refugent environ 1,5 million de Palestiniens.

Peu après l’annonce de l’arrivée de la délégation sécuritaire égyptienne à Tel-Aviv, un haut responsable a confirmé à Al-Qahera News l’existence d’un "rapprochement remarquable" dans les points de vue entre les deux délégations égyptienne et israélienne à propos de la conclusion d’une trêve dans le secteur de Gaza.

"Les négociations avec le côté égyptien sont positives au niveau de la volonté de parvenir à un accord d’échange des détenus", a annoncé de son côté, une source israélienne proche des négociations à des médias israéliens, selon Al-Qahera News.

Cette visite intervient quelques heures après qu'un responsable égyptien ayant requis l'anonymat avait nié, vendredi matin, à Al-Qahera News des rapports diffusés par des médias prévoyant des "réunions projetées entre des responsables égyptiens et leurs homologues israéliens".

« L'Egypte a envoyé vendredi une délégation de haut niveau en Israël dans l'espoir de négocier un accord de cessez-le-feu avec le Hamas à Gaza », ont indiqué, vendredi, deux responsables égyptiens à AP.

Selon un des deux responsables interviewés par AP, la délégation présentera « une nouvelle vision » pour un cessez-le-feu prolongé à Gaza.

Il a aussi ajouté que les médiateurs travaillent sur un compromis qui répondra à la plupart des principales demandes des deux parties.

L’Egypte a proposé au chef d'état-major israélien, Herzi Halevi, et au chef du Shin Bet, Ronen Bar, lors de leur visite au Caire, mercredi 24 avril, un gel complet et définitif de l'incursion israélienne à Rafah en échange d’une reprise des négociations sur les otages, le tout dans le cadre d’une initiative globale, selon des sources citées par le site saoudien Al-Arabiya.

L'initiative en question prévoit de poursuivre les discussions sur les questions en suspens afin d'accélérer la libération des otages israéliens et des prisonniers palestiniens, selon les termes de l'accord de Paris.

Ce dernier prévoit trois phases de cessez-le-feu, chacune de six semaines, ou bien deux phases seulement de 10 semaines chacune.

L'Egypte a également transmis à Israël, selon les mêmes sources, une proposition du Hamas d’un cessez-le-feu complet d'une durée d'au moins un an, en échange du gel des opérations militaires contre Israël.

Abbas Kamel n'est pas à Tel-Aviv ?

Vendredi matin, un site israélien, i24, a annoncé que le chef des services de renseignement égyptien, Abbas Kamel, est arrivé en Israël pour discuter des moyens de parvenir à un long cessez-le-feu dans la bande de Gaza et la libération des otages.

Selon i24, Kamel rencontrera le chef du Mossad, David Barnea, et le chef du Conseil de sécurité national israélien, Tzachi Hanegbi, pour discuter d'une proposition égyptienne visant à reporter l'opération militaire prévue à Rafah et à trouver un compromis acceptable pour toutes les parties.

L'agence de presse américaine AP a, de sa part, publié un rapport portant la même information divulguée par deux responsables égyptiens sous couvert de l'anonymat.

L'information a été cependant niée par un haut responsable égyptien à Al-Qahera News, qui a en plus publié une nouvelle sur une rencontre au Caire, vendredi, de Kamel avec une délégation libyenne.

Discussions à Ryad

Selon l’AFP, de hauts diplomates arabes et européens sont attendus dans la capitale saoudienne ce week-end pour un sommet économique et des discussions sur la guerre entre Israël et le Hamas à Gaza, ont indiqué des sources diplomatiques.

Le Forum économique mondial s'ouvre dimanche à Ryad, en présence notamment des ministres des Affaires étrangères saoudien, jordanien, égyptien et turc, selon le programme de la réunion.

Lundi, une séance consacrée à Gaza réunira le nouveau premier ministre palestinien, Mohammed Mustafa, le chef du gouvernement égyptien, Mostafa Madbouly, et Sigrid Kaag, coordinatrice de l'aide des Nations-Unies pour Gaza.

Le ministre français des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné, fait partie des responsables européens qui se rendront dans la capitale saoudienne lors du sommet pour des discussions sur la guerre à Gaza.

La ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, doit arriver lundi pour rencontrer des responsables, dont Mme Kaag et cheikh Abdallah ben Zayed Al Nahyane, ministre des Affaires étrangères des Emirats arabes unis, selon le porte-parole du ministère, Sebastian Fischer.

"La visite aura pour but de travailler sur les nombreux points sensibles de la crise au Moyen-Orient, sur la désescalade et sur la réalisation de progrès vers un avenir pacifique", a ajouté M. Fischer à la presse vendredi.

Le Qatar, voisin de l'Arabie saoudite, abrite un bureau politique du Hamas et a servi de médiateur dans des pourparlers qui n'ont jusqu'à présent pas réussi à garantir un cessez-le-feu durable.

De son côté, l'Arabie saoudite a suspendu des discussions sur une normalisation avec Israël après le déclenchement de la guerre le 7 octobre.

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