Les acteurs égyptiens Mona Zaki et Ahmed Helmy lors des funérailles de l’acteur Salah Elsaadany. Photo : Al-Ahram
Les syndicats des journalistes et des comédiens se sont accordés, le mercredi 24 avril, sur de nouvelles règles concernant la couverture des funérailles visant à réduire les fractions suite aux querelles survenues lors de l'enterrement de l’acteur Salah Al-Saadani.
La couverture des funérailles sera autorisée à tous les journalistes accrédités par le syndicat, tandis que l’enterrement et les condoléances dans les mosquées ou les églises, et auxquels participent les proches du défunt, ne seront couverts que sous autorisation de la famille.
Le secrétaire général du syndicat des journalistes, Gamal Abdel-Rahim, a affirmé à Ahraminfo que les deux partis se sont accordés sur les grandes lignes des critères de couverture. « Nous avons insisté sur le fait que le principe de la couverture journalistique des funérailles des célébrité est un droit inhérent des journalistes. C’est par cette couverture que les grandes figures de l’Etat, des artistes et comédiens sont honorés et que leurs mémoires deviennent éternelles ».
Le débat a surgi suite à l’incident malheureux survenu aux funérailles de l’acteur Salah Al-Saadani lorsque son fils, en pleurs, a insulté un journaliste qui tentait de le filmer par force. En conséquence les deux syndicats ont fait appel à une réunion afin de mettre en place des réglementations d’éthiques strictes pour la couverture de ces événements.
La réunion a eu lieu dans le syndicat des journalistes en présence de son président Khaled El-Balshy et son homologue du syndicat des Comédiens, Ashraf Zaki en présence des représentants du comité des photographes suivant le syndicat.
Nouveaux critères
Aussi, les deux syndicats se sont accordé que la société privée Sokna, qui se charge de toutes les procédures des funérailles et de l’enterrement, et avec laquelle les deux partis tiennent de contrats, se chargera dorénavant d’organiser une place spéciale aux journalistes et photographes afin qu'ils puissent assurer leur couverture tout en respectant la vie privée des proches du défunt. Selon Abdel Rahim, la société devra contrôler les cartes d’identité et les permis du syndicat afin d’autoriser la couverture du journaliste.
Le syndicat tiendra également à partir des prochaines semaines des stages de formation à tous les journalistes qui sont censés couvrir ce genre d’évènements, et ce avec la participation du comité des photographes, afin de revoir les critères et les normes de leur couverture.
Le syndicat des journalistes a catégoriquement refusé, la demande du député de parlement, Abdel Moneim Imam qui a appelé depuis quelques jours à ce que des peines d’emprisonnement soient appliquées sur les journalistes ne respectant pas les règles d’éthique lors des funérailles. Le député, qui a assisté à la réunion du syndicat, s’est engagé à retirer son appel.
« Nous allons faire de notre mieux, en coopération avec le syndicat des comédiens pour contrôler cette affaire, mais il faut savoir que malheureusement un grand nombre de citoyens et de tiktokeurs s’infiltrent parmi les journalistes pour prendre des photos des personnalités célèbres. Ceux-ci resteront incontrôlables » affirme Abdel Rahim.
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