Ces dernières 24 heures, les bombardements israéliens ont entrainé la mort de 32 Palestiniens, selon le ministère de la Santé de Gaza, portant le bilan total à 34.183 morts, majoritairement des civils, selon la même source.
Selon un correspondant de l'AFP, l'armée israélienne a procédé à d'intenses tirs d'artillerie durant la nuit de lundi à mardi. Des frappes aériennes ont visé le centre de Gaza, près du camp de réfugiés de Boureij tandis que des tirs d'artillerie ont touché le camp de Nousseirat.
L'armée a déclaré avoir frappé plusieurs positions du Hamas dans le sud du territoire assiégé. Pendant la nuit, ses avions ont ciblé "environ 25 cibles" dont des postes d'observation militaire.
Assumant "sa responsabilité" dans l'échec à prévenir l'attaque du 7 octobre, le chef du renseignement militaire israélien, le général Aharon Haliva, a annoncé lundi sa démission.
Douleur de Pessah
Mardi 23 avril, la ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, a appelé à la libération des otages dans un message publié sur X. "Pendant 200 jours, le monde s'est arrêté pour leurs familles (...)", a-t-elle écrit. "Tant que les otages ne seront pas libérés, nous ne lâcherons pas prise. Ce n'est que lorsqu'ils seront rentrés chez eux que la paix aura une chance".
Lundi soir, le repas traditionnel du Seder, qui marque le début de la pâque juive, a été assombri par l'absence des otages. Les familles avaient appelé à laisser une chaise vide, symbolisant l'espoir d'un retour des personnes captives.
Des manifestants ont installé lundi soir une immense table, aux chaises et assiettes vides, devant le domicile du Premier ministre israélien, dans le nord de Tel Aviv. Ils ont également mis le feu à une autre table.
"Je ne peux pas imaginer célébrer Pessah, la fête de la liberté, sans mon fils (Shtivi, ndlr)", a dit Dalit Shtivi, citée dans un communiqué du forum des familles d'otages et de disparus.
"C'est tellement difficile. Je ne peux pas expliquer la douleur... Je supplie pour qu'il y ait un accord et qu'il soit de retour ce soir, et qu'il célèbre avec nous ... la liberté et la fête de Pessah", a-t-elle ajouté.
Netanyahu, qui fait face à des pressions croissantes pour obtenir la libération des otages, a assuré lundi que sa "détermination" à voir tous les otages retrouver leur famille restait "inébranlable"
Offensive à Rafah ?
Sur le terrain, la guerre ne connait aucun répit. Lundi, a été une nouvelle journée d'horreur avec la découverte d'environ 200 corps dans des fosses communes à l'intérieur de l'hôpital Nasser de Khan Younès.
Comme d'autres complexes hospitaliers de Gaza, celui-ci avait précédemment fait l'objet d'un raid de l'armée israélienne.
Un porte-parole de la Défense civile de Gaza avait déclaré à l'AFP que plusieurs des corps retrouvés étaient en décomposition, rendant le processus d'identification des victimes encore plus complexe. Sollicitée par l'AFP, l'armée israélienne n'avait pas réagi.
Outre les destructions et le bilan humain, les quelque 2,4 millions d'habitants de ce territoire sont menacés de famine selon l'ONU, qui exhorte à l'entrée de plus d'aide humanitaire dans ce petit territoire.
Mais Netanyahu s'est engagé à poursuivre son offensive sur Rafah, la ville frontalière avec l'Egypte où se sont réfugiés plus d'un million et demi de personnes, principalement des déplacés.
Cette opération d'évacuation durerait, selon Wall Street Journal, deux à trois semaines qui a cité qu'Israël prévoyait d'envoyer progressivement des troupes à Rafah.
Aide américaine
Le G7, dont l'allié américain, a d'ores et déjà condamné cette opération, redoutant un bain de sang.
Mardi toujours, le Sénat américain doit se prononcer sur un programme d'aide à ses alliés, dont Israël, qui devrait arriver sur le bureau du président Joe Biden pour approbation d'ici la fin de la semaine. Au total, il prévoit 13 milliards de dollars pour Israël dans sa guerre contre le Hamas et plus de 9 milliards de dollars pour l'aide humanitaire à Gaza.
Les Etats-Unis insistent sur la nécessité d'un cessez-le-feu immédiat associé à la libération des otages. Mais les négociations menées par l'intermédiaire des pays médiateurs sont au point mort, les deux camps s'accusant de les bloquer.
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