Des véhicules inondées dqns l'eau des pluies à Dubaï. Photo : AFP
Le trafic reprend progressivement jeudi à l'aéroport de Dubaï, l'un des plus fréquentés du monde, alors que cette ville des Emirats arabes unis tournait toujours au ralenti, deux jours après des pluies torrentielles.
L'activité reprend petit à petit mais de nombreux vols sont encore "retardés et perturbés", a affirmé un porte-parole de l'aéroport, en précisant qu'au total 1.244 vols avaient été annulés et 41 détournés, depuis mardi.
Ce jour-là, des pluies record, jamais enregistrées depuis 75 ans, se sont abattues sur les Emirats, provoquant des inondations sans précédent dans ce pays désertique du Golfe, et faisant un mort.
Malgré un temps sec et ensoleillé, Dubaï était encore partiellement paralysé jeudi pour le troisième jour consécutif, avec de nombreuses routes bloquées et plusieurs stations de métros fermées.
Perdus dans une station de tramway, Julie et son mari, un couple de septuagénaires australiens venu passer quelques jours dans cette ville très touristique, ont passé 24 heures dans l'avion au lieu des 14 prévus. Ils ont fini par débarquer sur une piste isolée, sans leur bagages, pour ensuite naviguer dans les rues inondées de la ville à la recherche d'un hôtel accessible.
"Je suis traumatisée", dit Julie, en soulignant que le pilote ne leur fournissait que peu d'informations. "Lorsque l'avion a atterri sur ce terrain, c'était désert, il n'y avait pas de terminal, pas d'autre avions, je pensais que nous avions été pris en otages par des terroristes", raconte-t-elle, la voix tremblante.
Partout dans la ville, les rares taxis sont pris d'assaut, tandis que des axes principaux sont toujours recouverts de plusieurs mètres d'eau, tout comme certains quartiers résidentiels.
Sarou Libou, une expatriée indienne de 40 ans, a vu l'eau arriver jusqu'aux chevilles dans son appartement.
"Nous avons tout nettoyé, mais nous n'avons toujours pas d'électricité", raconte-t-elle en affirmant que des équipes avaient été déployées jeudi devant chez elle pour pomper l'eau.
Dans les supermarchés, de nombreux étals étaient vides, faute d'avoir pu être réapprovisionnés.
Mercredi, le président des Emirats, cheikh Mohammed ben Zayed al-Nahyane, avait ordonné aux autorités "d'examiner rapidement l'état des infrastructures à travers le pays" et d'apporter "l'aide nécessaire aux familles affectées par les intempéries".
La tempête a touché les Emirats arabes unis et Bahreïn lundi et mardi, après avoir frappé Oman, un autre pays du Golfe, où 21 personnes ont été tuées, dont plusieurs enfants, selon le dernier bilan.
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