Les gens naviguent sur des planches à aubes dans les eaux de crue de la rivière débordante Nerl à l’extérieur du village de Bogolyubovo dans la région de Vladimir. Photo : AFP
"Mes compatriotes, quittez les zones inondées immédiatement", a écrit le gouverneur Vadim Choumkov.
"Une situation très difficile avec la montée des eaux est attendue dans la nuit", a-t-il indiqué, prévenant les habitants que les choses pouvaient changer "radicalement dans un sens négatif", sans qu'ils aient "le temps de réagir".
Le niveau de la rivière Tobol monte, et "il a commencé à pleuvoir, ce qui provoque un afflux d'eau supplémentaire", a expliqué Vadim Choumkov.
Environ 18.000 personnes pourraient se trouver dans la zone d'urgence, a souligné l'agence Ria Novosti en s'appuyant sur les prévisions officielles.
Les crues majeures, qui se déversent sur des régions du sud de la Russie ainsi qu'au Kazakhstan, sont causées par de fortes pluies associées à une hausse des températures, à la fonte accrue des neiges et à la débâcle des glaces hivernales recouvrant rivières et fleuves.
Si le degré d'influence du changement climatique reste à déterminer, il est déjà établi par les scientifiques que le réchauffement de la planète favorise des événements météorologiques extrêmes comme les fortes précipitations à l'origine d'inondations.
Au moins 20.000 personnes ont été évacuées en Russie, selon les données de différentes autorités régionales.
Au total, près de 40.000 habitations ont déjà été inondées, a indiqué l'agence d'Etat Tass, citant les autorités.
Au Kazakhstan, immense pays d'Asie centrale, plus de 102.000 personnes ont été évacuées, selon le ministère des Situations d'urgence.
L'eau a atteint samedi les faubourgs de la ville de Petropavlosvk, capitale de la région du Kazakhstan-Septentrional (220.000 habitants), en partie privée d'électricité et d'eau potable.
En Russie, à Orenbourg, l'une des villes les plus touchées dans la région du même nom, les eaux du fleuve Oural ont partiellement submergé certaines routes et se sont déversées sur des zones résidentielles, transformant des quartiers en mares. Là aussi, des évacuations ont été ordonnées.
Dans la région de Tioumen, en Sibérie occidentale, les habitants de deux villages supplémentaires ont commencé à être relogés provisoirement en raison de la crue de la rivière Ichim.
Dans cette région, le pic de crue ne devrait être atteint qu'autour du 23 au 25 avril, selon les autorités.
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