Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Shoukry, et son homologue américain, Antony Blinken, ont réitéré le refus contre une offensive militaire à la ville de Rafah, lors d’un entretien téléphonique, le vendredi 12 avril.
Le chef de la diplomatie égyptienne a mis en garde contre la situation humanitaire catastrophique dans la bande de Gaza, affirmant le rejet catégorique de l'Egypte de tout scénario visant la déportation des habitants de Gaza ou l'invasion terrestre de Rafah et de liquider la cause palestinienne.
« Israël doit respecter ses obligations internationales en tant que force d’occupation et cesser ses attaques contre les civils palestiniens », a souligné Shoukry, selon le communiqué publié sur la page officielle du ministère.
Shoukry a aussi souligné l’importance d'ouvrir tous les points de passage terrestres entre la bande de Gaza et Israël.
En outre, il a mis l’accent sur l’importance d’éliminer tous les obstacles entravant le flux de l'aide humanitaire vers l’enclave palestinienne et le retour des habitants du nord vers leurs maisons.
Les deux homologues ont passé en revue les tensions croissantes dans la région et l'importance d'œuvrer pour une désescalade des conflits.
Cet appel téléphonique survient dans un contexte de tensions régionales exacerbées.
L'Iran a enlevé le navire MCS Aries, « battant pavillon portugais et géré par la société Zodiac, qui appartient au capitaliste sioniste Eyal Ofer ». Et ce, suite à une attaque imputée à Israël qui a détruit, le 1er avril, le consulat iranien à Damas, tuant sept membres du corps des Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de Téhéran, dont deux hauts gradés figurent parmi les victimes.
Dans le même contexte, les opérations militaires israéliennes se poursuivent pour plus de 6 mois à la bande assiégée et surpeuplée de Gaza, entraînant la mort de plus de 33 686 Palestiniens, majoritairement des femmes et des enfants, selon le ministère de la Santé à Gaza, et le déplacement de plus de 1,5 million d'habitants.
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