
Un homme passe devant des décombres et des bâtiments endommagés le long d’une rue de Khan Yunis. Photo : AFP
Les discussions en vue d'une trêve entre Israël et le Hamas associée à une libération des otages ont fait des progrès "significatifs", a annoncé lundi un média égyptien, six mois après le début de la guerre qui a dévasté la bande de Gaza.
En parallèle à une nouvelle série de négociations au Caire, Israël maintient ses projets d'offensive terrestre sur la ville de Rafah, à l'extrémité sud du territoire palestinien, où sont massées près d'un million et demi de personnes, selon l'ONU, la plupart des déplacés.
Les forces israéliennes "se préparent à la poursuite de leurs missions (...) dans la zone de Rafah", à la frontière avec l'Egypte, a déclaré dimanche le ministre de la Défense, Yoav Gallant.
Quelques heures plus tôt, les soldats israéliens s'étaient retirés de Khan Younès, une autre ville du sud du territoire côtier livrée aux combats depuis plusieurs mois, afin "de se préparer à des futures opérations" selon l'armée.
Les annonces de l'armée sont intervenues en parallèle à une nouvelle série de négociations indirectes au Caire entre le Hamas et Israël via l'Egypte, les Etats-Unis et le Qatar.
Ces discussions, visant à aboutir à une trêve ainsi qu'à la libération des otages retenus à Gaza depuis le début de la guerre le 7 octobre, connaissent "des progrès significatifs", a affirmé lundi le média égyptien pro-gouvernemental Al-Qahera News, citant une source égyptienne haut placée.
Les délégations du Qatar et du Hamas sont parties du Caire et y reviendront "sous deux jours pour finaliser les termes de l'accord", selon ce média.
Les délégations américaine et israélienne doivent, elles, quitter la capitale égyptienne "dans les prochaines heures" et des consultations vont se poursuivre au cours des prochaines 48 heures, a expliqué la même source.
Samedi, le Hamas a assuré qu'il ne renoncerait pas à ses exigences: "un cessez-le-feu complet", un retrait israélien de Gaza, un retour des déplacés et un accord "sérieux" d'échange d'otages et de prisonniers palestiniens détenus par Israël.
M. Netanyahu a rétorqué dimanche qu'il n'y aurait pas de cessez-le-feu sans la libération de tous les otages.
Situation "plus que catastrophique"
Outre le bilan humain et les destructions, la guerre a provoqué une catastrophe humanitaire dans le territoire de 2,4 millions d'habitants, assiégé par Israël, où l'ONU craint une famine généralisée.
Strictement contrôlée par Israël, l'aide humanitaire acheminée par voie terrestre via l'Egypte arrive au compte-gouttes.
"Mon fils de 8 ans me demande à manger mais je n'ai rien à lui donner (...) Je souhaite la mort pour moi et mes enfants pour être libérés de ce tourment", a dit à l'AFP Labad, une mère de quatre enfants réfugiée chez des proches après la destruction de sa maison à Jabaliya, dans le nord.
Dimanche, plusieurs agences des Nations unies et des organisations humanitaires ont qualifié de "plus que catastrophique" la situation à Gaza.
"Les maisons, écoles, hôpitaux sont en ruines. Les enseignants, médecins, humanitaires sont tués. La famine est imminente", a affirmé sur X la cheffe de l'Unicef, Catherine Russell.
Après la mort de sept travailleurs humanitaires, dont une Australienne, de l'ONG américaine World Central Kitchen dans une frappe israélienne le 1er avril, Canberra a chargé lundi un ancien responsable militaire de travailler avec Israël pour garantir la "transparence" de l'enquête.
*Article modifié par Ahraminfo
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