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Le Conseil de sécurité discute l’utilisation par Israël de la faim comme arme de guerre à Gaza

Ahraminfo , Vendredi, 05 avril 2024

La session se tient en parallèle avec les efforts du groupe arabe à l’ONU, pour mettre en lumière la situation humanitaire à Gaza.

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Le Conseil de sécurité de l’ONU tient une réunion d’urgence sur le risque de famine et d’attaques contre les travailleurs humanitaires à Gaza, au siège de l’ONU à New York. Photo : AFP

Le Conseil de sécurité a tenu vendredi une session sur l’utilisation par Israël de la faim comme arme de guerre dans la bande de Gaza, à la demande du groupe arabe à l’ONU.

Cette démarche fait partie des efforts du groupe arabe pour mettre la lumière sur la situation humanitaire à Gaza, a déclaré Maged Abdel-Fattah, délégué permanent de la Ligue arabe auprès des Nations-Unies. 

Cela va également en parallèle avec les efforts du groupe pour parvenir à une résolution en faveur d’une adhésion à part entière de la Palestine à l’ONU, a ajouté Abdel-Fattah.

L'ONU a déjà déclaré que les restrictions sévères imposées par Israël à l'acheminement de l'aide à Gaza, ravagée par la guerre, équivalent à l’usage de la faim comme arme de guerre, ce qui constitue un crime de guerre.

Les principaux groupes humanitaires affirment qu'il est presque impossible d'acheminer l'aide à Gaza en raison des restrictions imposées par Israël et des bombardements incessants, qui ont récemment tué sept travailleurs humanitaires de la World Central Kitchen (WCK) à Gaza.

Israël a bloqué des centaines de camions chargés de milliers de tonnes de nourriture et de médicaments destinés à Gaza au point de passage de Rafah, provoquant une quasi-famine dans la bande de Gaza.

Le Caire a accusé à plusieurs reprises Tel-Aviv d’entraver délibérément les livraisons d’aide à Gaza en raison de ses mesures d’inspection extrêmement lentes.

Déclarations marquantes

Le représentant de l'Algérie auprès des Nations Unies a affirmé que 6 mois de guerre dans la bande de Gaza ont plongé la population dans la faim, soulignant que les travailleurs humanitaires dans l’enclave palestinienne doivent bénéficier de conditions humanitaires sûres pour garantir la poursuite de leur travail. 

La représentante britannique aux Nations unies, a exprimé sa préoccupation après la mort de 7 travailleurs humanitaires de l’ONG World Central Kitchen (WCK) à Gaza lundi soir, appelant Israël à déployer plus d’efforts pour protéger les civils. 

Le représentant de la Slovénie au Conseil de sécurité, a pour sa part appelé à un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza et à l'acheminement de plus d'aide humanitaire. 

Il a condamné la frappe israélienne contre les travailleurs humanitaires à Gaza et exigé que les responsables rendent des comptes. « Les travailleurs humanitaires dans la bande de Gaza doivent bénéficier des mesures de sécurité nécessaires pour continuer à accomplir leurs tâches humanitaires », a-t-il insisté. 

Le Représentant permanent de la Russie auprès des Nations Unies, Vasily Nebenzya, a également appelé à un cessez-le-feu immédiat à Gaza. 

Il a souligné les grandes difficultés qui entravent l'acheminement de l'aide humanitaire à Gaza, affirmant que des mesures de sécurité doivent être prises pour garantir l’entrée de l’aide. 

Le 25 mars, le Conseil de sécurité de l'ONU avait adopté pour la première fois une résolution exigeant un cessez-le-feu immédiat à Gaza, mais la guerre menée par Israël contre Gaza continue sans relâche, défiant le cessez-le-feu.

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