Le Conseil des Ministres approuve le projet de budget pour l'exercice 2024/2025. Photo : Page Facebook Présidence du Conseil des ministres
Le Conseil des ministres a approuvé, mercredi 27 mars, le projet de budget pour l'exercice 2024/2025 avec trois objectifs principaux, à savoir une réduction du déficit budgétaire, une baisse du ratio de dette sur le Produit Intérieur Brut (PIB) et réaliser un surplus primaire du PIB. Et pour la première fois, il a été décidé d’allouer plus de 30% aux secteurs de l’éducation et de la santé, selon les directives du président égyptien, Abdel Fattah Al-Sissi.
Selon le communiqué du Conseil des ministres, le projet prévoit de réaliser un surplus primaire de 3,5 % du Produit Intérieur Brut (PIB), ainsi qu'un déficit budgétaire de 6 % pour le prochain exercice, alors qu’il a atteint 6,7 % durant les huit premiers mois de l’exercice fiscal en cours entre juillet 2023 et février 2024.
Le gouvernement cherche également à réduire le ratio dette sur le PIB à moins de 80 % en 2027.
Sissi a également requis une augmentation des allocations de soutien, de subventions et de prestations sociales pour atteindre 636 milliards de livres égyptiennes, dont 144 milliards de livres pour subventionner les produits alimentaires et 154 milliards de livres destinés aux produits pétroliers, et ce, en raison de la hausse des prix mondiaux du pétrole.
Par ailleurs, 215 milliards de livres seront alloués aux retraites, 23 milliards aux exportations et 40 milliards de livres pour le programme de protection social Takaful et Karama « Solidarité et Dignité », ajoute le communiqué.
Durant la réunion, le ministre des Finances, Mohamed Maait, a indiqué que les dépenses totales du gouvernement s'élèvent à 6 400 milliards de livres et ses recettes à 5 050 milliards de livres dans le budget général de l’Etat au cours de l’exercice 2024/2025.
Il a d’autre part expliqué que le taux de croissance des recettes du budget général prévu est de 36 %, atteignant 2 600 milliards de livres égyptiennes, tandis que le taux de croissance des dépenses est de 29 %, soit 3 900 milliards de livres.
Le gouvernement vise, en fait, une croissance des recettes non fiscales de 60 % et des recettes fiscales de 30 %, a-t-il ajouté.
Réduction de la dette
Le gouvernement a fixé un plafond pour les investissements publics qui ne devraient pas dépasser les 1 000 milliards de livres, et ce, dans l’objectif de créer davantage d’opportunités pour le secteur privé. Ainsi, tous les projets d’investissement entrepris par des entités publiques seront soumis à cette limite qui ne pourra être dépassée sans l’accord du président de la République, du Conseil des ministres et du Conseil des députés.
Le gouvernement prévoit également de réorienter la moitié des recettes du programme de vente d’actifs de l’Etat pour réduire directement la dette publique tout en travaillant également à prolonger la durée de vie de la dette.
Le projet de budget sera présenté à la Chambre des Représentants le dimanche prochain, indique le Conseil des ministres.
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