Le sommet des pays exportateurs de gaz a débuté samedi ses travaux à Alger avec la participation de nombreux dirigeants, dont l'Iranien Ebrahim Raïssi et l'émir du Qatar Tamim ben Hamad al-Thani, dans un contexte de tensions persistantes sur les marchés.
Dans son allocution d'ouverture, le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a déclaré que ce sommet est "une occasion d'avoir une vision commune qui préserve à la fois les intérêts des producteurs et des consommateurs".
Le gaz naturel "joue un rôle essentiel dans la réalisation du développement durable et la satisfaction des besoins mondiaux croissants en énergie", a-t-il ajouté.
Une forte croissance de la demande gazière est prévue en 2024 comparé à 2023, soutenue par des prévisions de températures plus froides et la baisse des prix, selon le dernier rapport de l'Agence internationale de l'énergie (AIE).
L'Algérie "s'emploie à travailler avec toutes les parties", a affirmé le dirigeant algérien, soulignant que "les défis, aujourd'hui, nous imposent la promotion du dialogue et le travail multilatéral".
Le gaz naturel "est une source d'énergie abondante, abordable et respectueuse de l'environnement" et l'Algérie "soutient l'intégration des sources d'énergies renouvelables", a encore dit M. Tebboune.
La veille, une réunion ministérielle a réuni des représentants des membres du Forum des pays exportateurs de gaz (FPEG).
Le FPEG, fondé en 2001, réunit 12 pays : Algérie, Qatar, Russie, Iran, Bolivie, Egypte, Guinée équatoriale, Libye, Nigeria, Trinité-et-Tobago, Venezuela et Emirats arabes unis.
Le secrétaire général du FPEG, Mohamed Hamel, a annoncé vendredi que les ministres du Forum avaient approuvé vendredi l'adhésion du Sénégal au groupement en tant que membre observateur.
Selon le FPEG, ses membres, et sept autres pays associés, représentent 70% des réserves prouvées de gaz et 51% des exportations mondiales de gaz naturel liquéfié (GNL).
"D'ici 2050, la demande de gaz naturel devrait augmenter de manière impressionnante de 34%, faisant considérablement croître sa part dans le mix énergétique mondial, passant de 23% actuellement à 26%", a estimé le FPEG dans son rapport annuel "Global Gas Outlook 2050" publié jeudi.
Le ministre russe de l'Energie, Nikolaï Choulguinov, qui représente son pays au sommet, a affirmé vendredi à l'agence officielle algérienne APS que Moscou s'était employé à "enrichir la Déclaration d'Alger", qui doit être adoptée samedi à l'issue des travaux par les participants.
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