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La guerre a fait plus de 30 000 morts à Gaza bombardée par Israël

AFP , Jeudi, 29 février 2024

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Des proches et des ambulanciers paramédicaux transportent un homme blessé lors du bombardement israélien, à l’hôpital Al-Aqsa de Deir el-Balah dans le centre de Gaza. Photo : AFP

Le ministère de la Santé palestinien à Gaza a annoncé jeudi 29 février que le nombre de morts dans la bande de Gaza était de « plus de 30 000 » depuis le début de la guerre du 7 octobre.

« Le nombre de martyrs (tués, ndlr) est de plus de 30 000 », a indiqué le ministère dans un communiqué, en faisant état d'au moins 79 nouvelles morts dans des frappes israéliennes nocturnes.

Ce bilan est communiqué alors que les principaux médiateurs dans la guerre, les Etats-Unis et le Qatar, disent espérer obtenir une trêve permettant la libération d'otages détenus à Gaza avant le début du Ramadan, le mois de jeûne sacré musulman qui commence autour du 11 mars.

La guerre, qui a transformé le territoire palestinien en « zone de mort » selon l'ONU, est déjà, et de très loin, la plus meurtrière des cinq conflits ayant opposé Israël au Hamas depuis que ce dernier a pris le pouvoir à Gaza en 2007.

Au quotidien, les civils paient le prix le plus lourd des combats et des bombardements qui n'ont épargné aucune zone, ont dévasté des quartiers entiers et forcé 1,7 million de Palestiniens sur les 2,4 millions d'habitants à fuir leurs foyers.

« Pour moi, il s'agit d'un génocide. Qui bombarde une tour sur des résidents, notamment des civils, des enfants et des femmes? », a témoigné Jihad Salha, un Palestinien déplacé que l'AFP a rencontré dans un camp de fortune à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza.

La famine se profile

Après avoir mené une campagne de bombardements par terre, mer et air, l'armée israélienne a lancé le 27 octobre une offensive terrestre dans le nord du territoire en progressant vers le sud. Depuis, elle a perdu 242 soldats.

Dans le territoire assiégé depuis le 9 octobre par Israël, 2,2 millions de personnes, soit l'immense majorité de la population, sont menacées de famine selon l'ONU, en particulier dans le nord où les destructions, les combats et les pillages rendent presque impossible l'acheminement de l'aide.

L'ONU a aussi dénoncé des entraves imposées par Israël qui contrôle l'entrée des aides en provenance d'Egypte.

D'après l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), les besoins humanitaires sont « illimités ».

« La famine se profile. Les hôpitaux se sont transformés en champs de bataille. Un million d'enfants font face à un traumatisme quotidien », a-t-elle souligné.

Selon le ministère de la Santé palestinien à Gaza, sept enfants sont morts « de déshydratation et de malnutrition » à l'hôpital Al-Chifa de Gaza-ville (nord), et sept autres à l'hôpital Kamal Adwan, également dans le nord.

La communauté internationale s'inquiète aussi d'une prochaine offensive terrestre israélienne sur Rafah, où sont massés près de 1,5 million de Palestiniens, selon l'ONU, la plupart des déplacés.

Le premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, a dit vouloir y vaincre le Hamas dans son « dernier bastion ». Il a affirmé qu'une trêve ne ferait que « retarder » une telle offensive tout en assurant que les civils seraient évacués hors des zones de combat.

Cible de bombardements israéliens quotidiens, Rafah, qui comptait 270 000 habitants avant la guerre, est le principal point d'entrée de l'aide à Gaza, qui arrive en quantité très limitée.

L'Agence américaine pour le développement international (USAID) affirme discuter avec les responsables palestiniens de l'ouverture de « beaucoup plus de points de passage ».

« C'est une question de vie ou de mort », a dit son administratrice, Samantha Power, sur le réseau social X.

 

 

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