Un modèle présente une création de Christian Dior pour la collection Prêt-à-porter Femme Automne-Hiver 2024/2025 dans le cadre de la Fashion Week parisienne, à Paris. Photo : AFP
"J'ai voulu rendre hommage au droit d'être triste et rendre quelque chose de mélancolique", a indiqué le styliste de 29 ans, né Victor Burnstein, à l'AFP en coulisses.
Mais, dans les sous-sols du club techno Bisous Club, couru de Paris, c'est l'enthousiasme qui l'emporte.
La frontière du prêt-à-porter et de la haute couture s'estompe sans que cela questionne : sur le podium, un grand parasol de dentelle succède à une robe de cabaret tout en lacet.
Le créateur a convoqué l'esprit des femmes "qui l'inspirent", de l'Alsacienne, sa région natale qu'il décline dans un néo-folklorisme, à la mariée Dior.
Les modèles sont queer, oversize, tout en fesses et padding (technique de rembourrage issue de la culture queer), et semblent échappés des nuits les plus interlopes.
Les couleurs sont osées, sans code, du vert fluo au violet en passant par le noir et blanc, redonnant de l'éclat à la mode parisienne qui s'en méfie de plus en plus.
Weinsanto, c'est "un style toujours très exubérant, une vraie recherche sur la construction et la forme, et quelque chose de drôle avec beaucoup d'humour", décrit la créatrice Jeanne Friot, icône de la mode dégenrée.
Voix fluette et yeux bleus encore timides, le jeune créateur qui monte, et dont les créations sont portées et postées sur les réseaux sociaux par Madonna, savoure.
Sa mère Véronique, assise en famille au premier rang, laisse couler ses larmes au moment du final. "On est très content pour lui et on espère que ça va décoller", dit celle qui est née Weinsanto et a donné son nom au label.
Comme chez son aîné de quelques années Simon Porte Jacquemus, la figure maternelle, jamais loin, nourrit l'inspiration de Victor Burnstein.
En 2021, le jeune homme avait créé une collection dédiée à son Alsace natale, tout en dentelle et coiffes, exposée au Mucem, à Marseille, dans la foulée.
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