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La crise palestinienne n'a pas commencé le 7 octobre : Shoukry au G20

Ahraminfo , Jeudi, 22 février 2024

Le chef de la diplomatie égyptienne dénonce "l'indifférence" de la communauté internationale face à la "catastrophe humanitaire" à Gaza.

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Photo : Page Facebook Présidence du Conseil des ministres

« La crise à Gaza s’aggrave en raison du déni des droits inaliénables du peuple palestinien et de la douleur qui lui a été infligée par des mesures unilatérales », a souligné le chef de la diplomatie égyptienne, Sameh Shoukry, lors de sa participation aux réunions des ministres des Affaires étrangères du G20, jeudi 22 février à Rio de Janeiro, au Brésil.

Shoukry a exprimé sa déception face à ce qu'il a observé lors de ses discussions avec les représentants des pays occidentaux au sommet du G20, notamment à cause de « l’indifférence face à la catastrophe humanitaire que vivent les Palestiniens dans la bande de Gaza », indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères. 

« Bien que la guerre actuelle à Gaza soit considérée – en termes relatifs – comme la plus sanglante et la plus destructrice de l’histoire militaire contemporaine, nous remarquons que le conseil de sécurité insiste à empêcher les appels de la cessation immédiate des hostilités », s’est indigné le ministre. « Pendant combien de temps ces appels continueraient-ils à faire l'objet d'un veto au sein du Conseil de sécurité ? », s’est-il demandé.

Ces propos ont été rapportés par le porte-parole du ministère, Ahmad Abou-Zeid, dans un communiqué publié le même jour.  

Shoukry a rappelé que la crise palestinienne n'avait pas commencé le 7 octobre dernier, mais qu'elle « a été exacerbée pendant longtemps ».

Il a passé en revue « les échecs de la communauté internationale », notamment son incapacité à maintenir ses principes, alors que le droit international et le droit international humanitaire sont violés dans la bande de Gaza.

« Israël a imposé un blocus complet à plus de deux millions de Palestiniens à Gaza, mourants de faim et forcés de fuir d'un endroit à un autre », a rappelé Choukri tout en dénonçant la « déformation des faits », par certains médias. « Ce qui nous amène à nous demander si toutes les vies comptent ».

Une action militaire à Rafah « pourrait déplacer le peuple palestinien vers les pays voisins », a insisté le ministre.

Il a également appelé les membres du G20 à s'engager sincèrement et pleinement en faveur du droit international, du droit international humanitaire et des résolutions des Nations Unies, et à œuvrer pour parvenir à une cessation immédiate et durable des hostilités et un accès sans entrave du peuple palestinien à l’aide humanitaire.

En marge de sa rencontre avec son homologue britannique, David Cameron, Shoukry a affirmé que l'Egypte comptait sur le rôle du Royaume-Uni pour faire pression sur le gouvernement israélien afin de le dissuader de lancer une offensive militaire contre Rafah, dans la bande de Gaza. Les deux responsables ont insisté sur la nécessité d'un cessez-le-feu et l’élimination des obstacles qui entravent l'acheminement de l'aide humanitaire vers Gaza.

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