« L’Astre de l’Orient », « La Quatrième pyramide d’Egypte », « La Dame », « La Voix des Arabes » au Moyen-Orient, « La Voix incomparable » … autant de surnoms pour qualifier Oum Kalsoum, l’icône égyptienne et arabe du chant dont l’émergence remonte à 1924.
Fille modeste d’un muezzin et chanteur de zikr (cérémonies de culte), venant du Delta du Nil (au nord de l’Egypte), Oum Kalsoum a connu une résurrection avec le compositeur Mohamad Al-Qassabgui qui lui avait choisi un groupe de musiciens pour l’accompagner, à la place de son choeur traditionnel dont les membres portaient des turbans.
La Dame était toujours très bien entourée.
Elle aussi, elle a dû renoncer à son caftan et son turban, optant pour des tenues modernes et serrant ses cheveux en chignon, tout en restant plus ou moins conservatrice.
En concert, elle répétait pendant de longues minutes la même phrase de façons différentes, on était comme dans une prière ou un cercle de transe. Elle modifiait un même vers, un même mot, avec subtilité et finesse, suivait les différents modes et intonations, introduisait progressivement de petites variations, des nuances ou des ornementations, sur fond d’improvisation. Les auditeurs, complètement sous le charme, entraient dans un état de transe, c’est l’incarnation du tarab, fait d’exaltation musicale et d’émerveillement.
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