Des personnes apportent de l’eau par ferry dans un camp de fortune pour Palestiniens déplacés à Rafah, près de la frontière avec l’Égypte, dans le sud de la bande de Gaza. Photo : AFP
Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a déclaré lundi12 février que toute attaque israélienne contre le Rafah palestinien mettrait fin à l'aide humanitaire et aggraverait la catastrophe humanitaire, selon des déclarations diffusées par la chaîne télévisée Al Qahera News.
Ses déclarations interviennent à la suite d’une opération terrestre menée dimanche soir par les forces israéliennes, accompagnée de bombardements, pour libérer deux otages israélo-argentins enlevés par Hamas le 7 octobre.
Le ministère de la Santé à Gaza a fait état "d'environ 100 morts" dans cette "attaque", incluant des frappes contre de nombreux bâtiments à Rafah, où environ 1,4 million de Palestiniens, selon l'ONU, soit cinq fois la population d'origine de la ville.
Borell a également insisté sur le rôle de l’UNRWA soulignant « qu'il n'y a pas d'alternative à l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens. »
Le responsable de la politique étrangère de l'Union européenne a expliqué que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu exige l'évacuation de 1,7 million de personnes, sans préciser où elles pourraient aller.
Netanyahu a ordonné la semaine dernière à l'armée de préparer une offensive sur cette ville du sud de Gaza, devenue le dernier refuge pour des centaines de milliers de Palestiniens ayant fui la guerre qui fait rage depuis quatre mois faisant 28.340 morts dans la bande de Gaza, en grande majorité des civils.
Cette offensive annoncée sur la ville surpeuplée suscite de vives inquiétudes à l'étranger et le président américain Joe Biden, dont le pays est le principal allié d'Israël, a exhorté dimanche Benjamin Netanyahu à "garantir" la sécurité de la population.
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