Un jeune Palestinien assis sur les décombres d'une maison détruite à la suite d'une frappe israélienne sur le camp de réfugiés de Rafah. Photo : AFP
Après avoir ordonné mercredi à l'armée de préparer une offensive sur Rafah, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu lui a demandé vendredi de lui soumettre un "plan combiné" d'"évacuation" des civils et de "destruction" du mouvement islamiste palestinien Hamas dans cette ville.
Dans un communiqué, le ministère des Affaires étrangères du royaume a mis en garde contre les "répercussions extrêmement dangereuses" d'une telle offensive.
Il a souligné par ailleurs "son rejet catégorique et sa ferme condamnation" du "déplacement forcé" de "centaines de milliers de civils contraints de fuir l'agression israélienne brutale" dans la bande de Gaza.
Le ministère a dénoncé "cette violation continue du droit international" et souligné la nécessité "de convoquer d'urgence le Conseil de sécurité pour empêcher Israël de provoquer une catastrophe humanitaire imminente dont la responsabilité incombe à tous ceux qui soutiennent l'agression", toujours selon le communiqué.
Chef de file des monarchies arabes du Golfe et poids lourd du Moyen-Orient, l'Arabie saoudite ne reconnaît pas Israël mais avait engagé avant la guerre des pourparlers avec les Etats-Unis, son principal allié, sur une éventuelle normalisation des relations avec Israël.
Depuis le début de la guerre à Gaza le 7 octobre, l'Arabie saoudite conditionne la reprise des discussions à un cessez-le-feu à Gaza et un accord sur une voie "irrévocable" vers la création d'un Etat palestinien.
Au lendemain de sa rencontre à Ryad avec le prince Mohammed ben Salmane, le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a affirmé mardi que le dirigeant de facto de l'Arabie saoudite avait réaffirmé son "fort intérêt" pour des liens avec Israël, mais qu'il voudrait auparavant la fin du conflit à Gaza et un "calendrier" pour la création d'un Etat palestinien.
Le royaume, gardien des premiers lieux saints de l'islam, n'a pas adhéré aux accords d'Abraham de 2020, négociés par les Etats-Unis, qui ont permis à ses voisins, Bahreïn et les Emirats arabes unis, ainsi qu'au Maroc, d'établir des liens officiels avec Israël.
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