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Le Moyen-Orient et l’Ukraine au centre de la visite de Scholz à Washington

Mercredi, 07 février 2024

Les tensions au Proche-Orient, avec les signes d’embrasement dans la région liés à la guerre à Gaza, seront au centre des entretiens, vendredi 9 février, entre le président américain, Joe Biden, et le chancelier allemand, Olaf Scholz.

Le Moyen-Orient et l’Ukraine au centre de la visite de Scholz à Washington

Ce dernier arrivera à Washington pour une visite de deux jours pour discuter aussi de l’Ukraine et du récent déblocage des aides européennes vitales pour Kiev, tandis que le paquet américain reste en suspens. L’offensive lancée par la Russie en Ukraine va entrer dans sa troisième année, les deux hommes vont réaffirmer leur soutien sans faille envers Kiev, indiquent les deux exécutifs.

Il s’agit de la troisième visite du chancelier allemand aux Etats-Unis depuis la prise de ses fonctions à la tête de la première économie européenne en décembre 2021. La rencontre intervient alors que Joe Biden, en campagne pour un deuxième mandat, et l’opposition républicaine négocient à couteaux tirés un nouveau texte visant à financer de l’aide militaire à Kiev pour un montant de quelque 60 milliards de dollars et, en parallèle, à durcir la politique migratoire des Etats-Unis.

Washington, premier contributeur aux aides financières et militaires à l’Ukraine, et l’Allemagne, qui revendique la deuxième position, ont jusqu’ici toujours avancé en tandem sur ce conflit. Le chancelier prévoit à cet égard de « discuter aussi avec des membres du Congrès », selon son porte-parole, Steffen Hebestreit. Scholz subit aussi des pressions en Allemagne, y compris au sein de sa coalition avec les Verts et les Libéraux, pour équiper l’armée ukrainienne de missiles longue portée Taurus, mais hésite de crainte que le conflit ne s’étende au territoire russe, entraînant potentiellement une escalade.

En effet, Olaf Scholz a pratiquement doublé le budget des aides militaires pour l’Ukraine, à plus de 7 milliards d’euros cette année, et ne cesse d’exhorter ses partenaires européens à faire davantage, estimant que son pays ne peut pas tout porter sur ses épaules.

A cet égard, les deux dirigeants devraient aussi s’entretenir de la préparation d’une réunion de l’OTAN à Washington en juillet. Au Sommet de Vilnius cet été, Joe Biden avait déçu les attentes de Kiev — et de nombreux pays d’Europe orientale — en jugeant que l’Ukraine n’était pas prête à rejoindre l’alliance, position sur laquelle l’Allemagne s’était alignée, contrairement à la France.

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