Découverte du plus ancien cas de polyarthrite rhumatoïde dans l’Egypte antique. Photo: Page ministère du Tourisme et des Antiquités.
La mission archéologique italo-polonaise a découvert les restes squelettiques d'une jeune femme souffrant de polyarthrite rhumatoïde, dans l'une des sépultures du site de cheikh Muhammad à Assouan, représentant ainsi le premier cas diagnostiqué de cette maladie dans l’Egypte antique, a révelé le ministère du Tourisme et des Antiquités dans un communiqué mercredi 31 janvier.
« Le squelette découvert est une preuve claire que la polyarthrite rhumatoïde existait dans l'Egypte antique », a indiqué Moustapha Waziri, secrétaire général du Conseil Suprême des Antiquités (CSA).
Bien qu'elle a été définie cliniquement qu'au XVIIe siècle, des preuves archéologiques et historiques indiquent l’existence de la maladie à des époques plus anciennes que le XVIIe siècle, a expliqué Waziri.
Cette découverte s’inscrit dans le cadre du projet archéologique Assouan-Kom Ombo qui vise à étudier les conditions de santé des anciens Egyptiens, en particulier ceux qui appartenaient aux classes moyennes inférieures de la société et qui vivaient à la périphérie de l'Etat égyptien antique, a indiqué Maria Carmela Gatto de l'Académie polonaise des sciences, et cheffe de la mission du projet Assouan-Kom Ombo.
Le Projet archéologique Assouan-Kom Ombo opère dans la zone archéologique d'Assouan et de Nubie depuis 2005 et travaille dans la prospection archéologique et la documentation des zones préhistoriques
Il est affilié à la mission de l'Université italienne de Bologne en coopération avec l'Institut des cultures méditerranéennes et orientales de l'Académie polonaise des sciences.
En 2016, le projet a réussi à détecter le premier cas de carence en vitamine C dans le squelette d'un jeune enfant découvert dans un village datant de la période prédynastique (3800-3500 avant JC). La découverte a été publiée dans l'International Journal of Paleopathology.
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