Le meilleur joueur africain, Osmane conduit l'Egypte aux éliminatoires africaines.
Meilleur volleyeur africain au Championnat d’Afrique des nations 2013, Abdel-Latif Osmane sera la vedette égyptienne au 2e tour des éliminatoires pour le Championnat du monde 2014. L’Egypte affrontera le Kenya, l’Ouganda, le Burundi et le Rwanda lors de ces phases qui auront lieu du 25 au 29 novembre au Rwanda. Mais l’Egypte est déjà qualifiée pour la 3e étape.
Après avoir disputé la première étape des éliminatoires, les pays qualifiés ont été divisés en 3 groupes. L’Egypte, la Tunisie et le Cameroun, en tête de chaque groupe, sont les meilleurs pays africains. Ils sont automatiquement qualifiés pour le 3e et dernier tour des éliminatoires.
L’Egypte et 2 autres pays décrocheront leurs tickets pour disputer le dernier tour des éliminatoires africaines qui aura lieu au Caire en janvier prochain. Comme l’Egypte a déjà assuré sa qualification pour la phase finale des éliminatoires, elle disputera cette compétition avec des joueurs de moindre niveau. L’entraîneur de la sélection, l’Italien Antoine Jackob, n’a pas fait appel aux stars de la sélection. « L’entraîneur va profiter de cette occasion pour permettre aux jeunes joueurs d’acquérir une expérience », précise Mohamad Amin, directeur de la sélection nationale, qui profitera tout de même de l’occasion pour faire jouer son meilleur joueur : Abdel-Latif Osmane.
A 30 ans, Abdel-Latif Osmane fait partie des joueurs les plus expérimentés de l’équipe nationale. Après sa désignation comme meilleur joueur africain au Championnat d’Afrique des nations en septembre dernier, Osmane est devenu la star de l’équipe égyptienne. Osmane et ses coéquipiers ont commencé leur entraînement au Caire, puis ont effectué un stage à Port-Saïd.
« A cause de l’instabilité et des problèmes financiers, nous nous contentons d’un stage dans une ville égyptienne », confie Osmane. Le volley-ball égyptien, à l’instar d’autres disciplines, est affecté par l’instabilité qui règne en Egypte.
« Depuis la révolution du 25 janvier, le volley-ball égyptien souffre. Mais la situation est devenue pire après le 30 juin. Nous n’avons disputé aucune compétition internationale et notre préparation n’est pas suffisante. En plus, nous n’avons reçu ni nos primes, ni nos salaires », souligne Osmane, qui dit vouloir rester loin des problèmes de la Fédération. Nous nous concentrons surtout sur l’entraînement, mais nous sommes concernés malgré nous.
L’exil comme remède
La situation au niveau des clubs n’est plus enviable. Par ailleurs, « l’arrêt du Championnat national de football affecte les autres disciplines, puisque c’est le foot qui finance les autres activités des clubs. Mais la situation à Ahli est meilleure que celle d’autres clubs. Au moins on perçoit notre salaire mensuel », souligne Osmane.
Cette situation a poussé beaucoup de joueurs à partir à l’étranger. Osmane, qui était au club Al-Nasr puis Tayaran avant de signer à Ahli, n’a jamais joué dans un club étranger. Son palmarès comporte 5 titres de championnat national, 5 titres de Coupe d’Egypte, une participation au Championnat du monde en 2009, une participation au Championnat des Grands en 2009 et plusieurs participations à la Ligue mondiale.
« Notre niveau a été affecté à cause de notre absence en Ligue mondiale. Ce serait une bonne opportunité pour nous de disputer un grand nombre de matchs dans une seule compétition. Je crois que les responsables de la Fédération égyptienne ont fait une erreur en refusant notre participation à cette compétition », poursuit Osmane, qui commence à réfléchir sérieusement à devenir joueur professionnel.
« J’ai reçu plusieurs offres en Russie et en Slovénie, mais elles n’étaient pas favorables. Actuellement, j’attends la fin de mon contrat avec Ahli avant de signer un contrat avec un club étranger. Je rêve de jouer dans l’une des grandes nations de volley-ball, telles que la France, la Pologne, l’Italie ou la Turquie, afin de participer à la Ligue des champions d’Europe, la meilleure compétition au monde », conclut-il .
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