Archive- L’Egypte possède 176 usines pharmaceutiques qui produisent 92 % des médicaments du marché. Photo : Reuters
La Société égyptienne internationale des industries pharmaceutiques (EIPICO) a annoncé dans un communiqué publié dimanche l’achèvement des procédures de création de la Société arabe de matières premières pharmaceutiques, Arab Apl, en tant que société par actions créée conformément aux dispositions de la loi.
Ce projet sera installé sur une superficie de 85 mille mètres carrés à la zone industrielle d'Ain Al-Sokhna en investissant plus de 160 millions de dollars dans le projet.
Les investissements estimés pour la première phase qui devrait débuter au cours de l’année en cours et durera environ 32 mois s'élèvent à 101 millions de dollars.
La société a expliqué dans un communiqué publié dimanche que la nouvelle société vise à approfondir et à localiser l'industrie pharmaceutique et la fabrication de matières premières actives et inactives, de produits intermédiaires, de concentrés, de produits chimiques et autres.
Il s'agit d'une coopération entre la société ACDIMA, la société EIPICO et la société d'investissement de la zone économique du canal de Suez.
EIPICO a assuré dans le communiqué que la création de l'entreprise est considérée comme une étape vers l'approfondissement et la localisation de l'industrie pharmaceutique et vise à fabriquer des matières premières efficaces ainsi que les matières intermédiaires, concentrés, produits chimiques et additifs nécessaires aux matières premières pharmaceutiques. L'entreprise sera également implantée dans la zone industrielle d'Ain Al-Sokhna sur une superficie de 85 mille mètres carrés.
« C’est une très bonne étape dans le chemin de fournir et localiser la fabrication des matières première pharmaceutiques à l’heure où 90% des composants des médicaments sont importés de l’étranger » a expliqué à Ahraminfo Ali Ouf, chef du département des médicaments de l’Union générale des Chambres de commerce, en ajoutant que cette voie va réduire le coût de la fabrication des médicaments en Egypte alors que l’Etat souffre du manque du Dollar.
L'Egypte fait face à une pénurie de médicaments provenant des obstacles auxquels sont confrontées les entreprises pharmaceutiques. Ces dernières années, le pays fait face à une baisse des réserves en devises étrangères qui rendent les importations difficiles.
Le Premier ministre Mostafa Madbouli a passé en revue lors d’une réunion tenue le 8 janvier avec l’ex-président de l’autorité des médicaments, Tamer Essam, les efforts visant à mettre en œuvre le plan stratégique visant à approfondir et à localiser l'industrie pharmaceutique en Égypte. Les axes du plan reposent sur la collaboration avec les entreprises pharmaceutiques locales pour approfondir et localiser les industries pharmaceutiques, en plus d'augmenter la compétitivité et la perméabilité des préparations locales aux marchés mondiaux en tenant compte de l'équilibre entre les entreprises régionales et les entreprises multinationales, afin d'atteindre les objectifs souhaités de ce secteur,
Essam a noté que la mise en œuvre du plan stratégique de localisation des industries pharmaceutiques a contribué à l’allègement de la facture des importations en 2023, d'environ 500 millions de dollars, par rapport aux années précédentes.
« Il faut encourager les investissements étrangers dans le domaine pharmaceutique et surtout le partenariat avec l’Inde, un des grands producteurs des matières premières au monde », indique Aouf en ajoutant que ce partenariat garantit la fabrication des prix compétitifs.
L’Egypte possède 176 usines pharmaceutiques qui produisent 92 % des médicaments du marché, tandis que les 8 % restants sont importés.
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