Meta se lance dans la course à l'intelligence artificielle générale. Photo: AP
"Nous sommes arrivés à la conclusion que, pour construire les produits que nous voulons construire, nous devons travailler vers l'intelligence générale", a dit le milliardaire dans une interview publiée jeudi par The Verge, une publication américaine spécialisée dans les technologies.
"Je pense qu'il est important de le faire savoir parce que nombre des meilleurs chercheurs veulent travailler sur des problèmes plus ambitieux", a-t-il ajouté.
L'idée d'IA générale a été popularisée par la start-up californienne OpenAI. Elle a pris le monde de court fin 2022 en lançant ChatGPT, le logiciel le plus connu d'IA générative (production de contenus divers sur simple requête en langage courant).
Sam Altman, son patron, la définit comme la technologie qui sera à l'oeuvre dans des programmes "plus intelligents que les humains en général".
Le concept reste nébuleux: Nick Clegg, responsable des Affaires internationales chez Meta, a noté jeudi à Davos qu'il n'y a "pas de consensus sur la signification exacte de l'IA générale".
"Demandez à des scientifiques informatiques de (la) définir et vous obtiendrez une définition différente de chacun d'entre eux", a-t-il souligné.
L'irruption de l'IA générative depuis un an entraîne une concurrence féroce entre les géants de la tech.
Microsoft (investisseur clef d'OpenAI), Google et Meta ont déployé de nombreux outils et cherchent à attirer les meilleurs ingénieurs.
Dans la société, cette technologie suscite beaucoup d'enthousiasme mais aussi une immense vague d'inquiétude de la part d'observateurs et d'autorités, qui craignent notamment qu'elle n'entraîne la perte de nombreux emplois ou qu'elle ne démultiplie les pouvoirs d'acteurs mal intentionnés.
A fortiori, si les humains parviennent à doter des machines d'une intelligence comparable à celle des humains, mais avec des capacités de calcul bien supérieures.
OpenAI assure vouloir construire l'IA générale graduellement, dans le but de bénéficier à toute l'humanité. Elle compte sur l'utilisation à grande échelle de ses modèles informatiques pour détecter et rectifier les problèmes.
"Je pense qu'un jour, nous créerons quelque chose qui sera considéré comme de l'IA générale, selon la définition floue que vous voulez", a de son côté déclaré Sam Altman à Davos. "Le monde aura une crise de panique de deux semaines, puis tout le monde reprendra le cours de sa vie normale".
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