
Ansar Beit Al-Maqdis a revendiqué l'attentat contre le ministre de l'Intérieur
Takfir wal Hijra, vétérans du djihad
Ce groupe djihadiste compte parmi les plus anciens et les plus importants du Sinaï. L’étiquette Takfir wal Hijra (excommunication et exode) est née après la défaite de 1967 dans les prisons égyptiennes, notamment à travers le cheikh Ali Ismaïl, un théologien d’Al-Azhar lié aux Frères musulmans.Le mouvement fut fondé en 1971 par Choukri Moustapha, un ingénieur agronome surnommé Abou-Saad et pendu en 1977 après l’assassinat de l’ancien ministre des Waqfs, Hussein Al-Zahabi. Imprégnés d’une idéologie violente, ils font la guerre à tous ceux qui ne partagent pas leur point de vue. Ils les considèrent comme des apostats et donc des cibles légitimes pour leurs attaques. Ce groupe se concentre essentiellement dans le Sinaï. Il se dit l’auteur de l’assaut contre le poste-frontière survenu en août 2012 et ayant causé la mort de 16 gardes-frontières égyptiens. En 2007, ses membres ont procédé à une révision idéologique. Aujourd’hui, ils reviennent à leur doctrine violente et d’excommunication. Ils qualifiaient de mécréants le président, son gouvernement, la police et l’armée, car ils n’appliquent pas, selon eux, les lois divines.
Ansar Beit Al-Maqdis, brouiller les pistes ?
Les supporters de Jérusalem étaient un groupe inconnu avant le 25 janvier 2011. Ils mènent des opérations qui visent principalement les soldats de l’armée israélienne telle l’attaque du 16 août au port d’Eilat, où ils ont lancé des missiles Grad depuis le Sinaï, tuant 8 Israéliens.
Depuis la destitution de Morsi, ils ont revendiqué l’attentat à la bombe contre le ministre de l’Intérieur et l’attaque à la voiture piégée contre un bâtiment militaire à Ismaïliya. Selon le ministère de l’Intérieur, le communiqué du groupe revendiquant ces attaques « suscite les doutes sur sa crédibilité », évoquant « la probabilité que le communiqué vise à tromper les services de sécurité ». Ce groupuscule se distingue des plus grands mouvements par le fait qu’il n’a pas d’intention politique et vise surtout à attaquer l’ennemi israélien. Ses membres ne seraient pas nombreux. Il est constitué d’un mélange de Sinawis, de Palestiniens conservateurs ainsi que de certains ressortissants d’autres pays arabes.
Ansar Al-Djihad, allégeance à Al-Qaëda
Nous ne pourrons plus nous arrêter avant que la dernière goutte de notre sang ne soit versée sur le sentier d’Allah, jusqu’à ce que le monde soit dirigé selon les lois d’Allah ». C’est ainsi que le groupuscule des « supporters du djihad » a prêté serment d’allégeance à Al-Qaëda, promettant d’obéir à son dirigeant, Ayman Al-Zawahri, tant que celui-ci se tiendra au Coran et à la sunna.
Ansar Al-Djihad a annoncé sa formation le 20 décembre 2011 dans un communiqué publié sur Internet et dans lequel il a rejeté le fait que le « gouvernement mécréant » (de Moubarak et du Conseil militaire) approvisionne en gaz « l’ennemi israélien ». Il a aussi revendiqué les sabotages de l’oléoduc reliant l’Egypte à Israël, plus de quatorze attaques en un an. Comme tout mouvement djihadiste, il a pour principal but de s’opposer aux « ennemis de la religion » et surtout de lutter contre Israël et ses alliés américains. Selon eux, l’armée, la police et les services de renseignements sont des « apostats » qui entravent leur lutte contre les ennemis. Ses membres sont d’anciens djihadistes libérés par le ministère de l’Intérieur après avoir renoncé à la violence et « pour ouvrir une nouvelle page ». Mais après leur sortie de prison, ils sont retournés à leur combat, formant ce groupuscule dans le Sinaï. Ils se seraient entraînés dans la bande de Gaza à l’utilisation de mortiers et de toutes sortes d’armes ainsi qu'au montage et au démontage d’explosifs .
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