Un drone lance-missiles Switchblade 600 fabriqué par AeroVironment est exposé au salon de l'armement d'Eurosatory à Villepinte, au nord de Paris, le 14 juin 2022. Photo : AP
Le mois dernier, le département d'Etat américain a approuvé un programme d'armement de 300 millions de dollars destiné à renforcer le système de commandement et de contrôle des combats conjoints de Taipei.
Pékin avait alors déclaré qu'il prendrait des "contre-mesures", contre les entreprises impliquées sans préciser immédiatement leur nature.
Le ministère chinois des Affaires étrangères a annoncé dimanche que les sociétés de défense BAE Systems Land and Armament, Alliant Techsystems Operation, AeroVironment, ViaSat et Data Link Solutions, seraient visées par les sanctions.
"Les contre-mesures consistent à geler les actifs de ces sociétés en Chine, y compris leurs biens meubles et immeubles, et à interdire aux organisations et aux individus en Chine de réaliser des transactions et de coopérer avec elles", a indiqué le ministère. "Les ventes d'armes américaines à la région chinoise de Taïwan (...) nuisent gravement à la souveraineté et aux intérêts de la Chine en termes de sécurité", ajoute le communiqué.
Pékin a accru les pressions sur Taïwan depuis que la présidente pro-indépendance Tsai Ing-wen est arrivée au pouvoir en 2016.
Pékin envoie régulièrement des avions et des navires de combat près de l'île, et le ministère de la Défense taïwanais a récemment signalé plusieurs observations de ballons envoyés depuis la Chine continentale. Washington et Taipei ont mis en garde Pékin contre toute tentative d'influencer les élections présidentielles qui se tiendront à Taïwan mi-janvier.
La Chine, qui considère Taïwan, comme partie intégrante de son territoire, s'est jurée de ramener l'île un jour dans son giron, en recourant à la force si nécessaire.
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