Environ 2.500 militaires américains se trouvent en Iraq et 900 en Syrie dans le cadre de la lutte contre le groupe jihadiste Daech. Photo : AFP
Les frappes dans la région frontalière de Boukamal ont eu lieu quelques heures après qu'un groupe de militants iraqiens – connu sous le nom de Résistance islamique – a revendiqué une attaque contre une base militaire américaine dans la ville d'Erbil, dans le nord de l'Iraq. Le groupe a mené plus d’une centaine d’attaques contre des positions américaines en Iraq et dans l’est de la Syrie depuis le début de la guerre israélienne contre Gaza le 7 octobre.
Quatre des tués appartenaient au puissant groupe libanais Hezbollah tandis que les deux autres militants étaient syriens, ont indiqué les militants. Ils ont parlé sous couvert d’anonymat car ils n’étaient pas autorisés à parler à la presse. Deux autres ont été blessés, ont-ils ajouté.
Par ailleurs, un collectif d'activistes qui couvre l'actualité de la région, Deir Ezzor 24, a déclaré que les frappes aériennes ont touché deux postes militants et un entrepôt d'armes qui, selon lui, a été récemment approvisionné en lance-roquettes et en munitions.
Aucun parti n'a revendiqué la responsabilité de ces frappes aériennes.
Par ailleurs, l'Observatoire syrien des droits de l'homme a déclaré qu'outre l'entrepôt d'armes, les frappes visaient un convoi de militants arrivé d'Iraq en Syrie, ainsi qu'un endroit où se s'entraînait une milice affiliée aux Gardiens de la révolution paramilitaire iraniens.
Il a ajouté que les frappes ont tué neuf personnes, trois Syriens et six personnes d'autres nationalités.
Washington n'a pas immédiatement commenté cette frappe, bien qu'il ait annoncé que certaines étaient prévues contre des positions de milices suite à la recrudescence des attaques au cours des deux derniers mois. Le président Joe Biden a ordonné, la semaine dernière, à l’armée américaine de mener des frappes contre des groupes iraqiens à la suite d’une attaque à la roquette qui a blessé trois soldats américains.
Le premier ministre iraqien, Mohammed Shia al-Sudani, a tenté d'apaiser les tensions entre les groupes militants qui l'ont aidé à accéder au pouvoir et les Etats-Unis, où se trouvent les réserves de change de l'Iraq.
La région de Boukamal à Deir el-Zour, en Syrie, le long de la frontière iraqienne, est devenue une zone stratégique pour les militants soutenus par l'Iran après sa reprise au groupe jihadiste de Daech en 2019.
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