L’Egypte va s'engager avec la société belge « Dredging, Environmental and Marine Engineering NV » (Deme), en vue de mettre en œuvre un projet de production d'hydrogène vert, avec un coût d'investissement de 3,1 milliards de dollars pour la première phase, selon un communiqué du Conseil des ministres, mercredi 27 décembre. 

« Le projet s’inscrit dans le cadre des efforts de l’Etat visant à localiser l’industrie de l’hydrogène vert, de ses dérivés et de l’ammoniac vert, et à consolider la position de l’Egypte en tant qu’exportateur régional et mondial d’énergie verte », a indiqué le communiqué.  

L'Egypte a réussi en 2023 à exporter la première cargaison d'ammoniac issu d'énergies renouvelables à l’Inde, grâce à « Fertiglobe », une société commune entre l'ADNOC émirati et OCI Global, de l’homme d’affaires égyptien Naguib Sawiris. La cargaison a été produite dans les installations de la société en Egypte, avait annoncé le Conseil des ministres en novembre. 

Le projet « Fertiglobe », situé dans la zone économique du canal de Suez, sera capable de produire 15 000 tonnes d'hydrogène vert par an, comme matière première utilisée pour produire jusqu'à 90 000 tonnes d'ammoniac par an, a indiqué le président de l'Autorité générale de la zone économique du canal de Suez, Walid Gamal El Din, cité dans le communiqué. 

La stratégie nationale sur l'hydrogène vert vise à réaliser un plan ambitieux et à atteindre un pourcentage compris entre 5 et 8 % du marché mondial de l'hydrogène, a précisé le communiqué. Elle vise également à atteindre la sécurité énergétique et réduire les émissions de dioxyde de carbone de 40 millions de tonnes par an d'ici 2040. 

D'autres projets d'hydrogène vert sont prévus dans la zone économique du canal de Suez, parmi lesquels le nouveau projet de la société saoudienne « ACWA Power » avec des investissements dépassant les 4 milliards de dollars, tel que l’a annoncé le Conseil des ministres le 20 décembre. Les travaux débuteront après la réalisation de quelques études techniques.