La protection sociale reste le plus grand souci de l’Etat en termes de développement. Il s’agit de combler le fossé du développement entre les zones urbaines et les zones rurales. C’est sur ces objectifs qu’est fondée l’initiative Hayah Karima (vie décente). Cette initiative lancée en 2019 a déjà achevé la première phase avec un coût qui a dépassé les 350 milliards de L.E. « Avec les crises économiques qui se sont succédé au niveau mondial et l’augmentation des prix des matériaux de construction, le budget de la première phase a connu une certaine hausse », explique Walaa Gad Al-Karim, directeur de l’unité centrale de Hayah Karima auprès du ministère du Développement local. La deuxième phase de l’initiative vient à peine de commencer et devra se tenir jusqu’en 2025. Une troisième phase est prévue pour les années 2025-2027.
D’après le site officiel de Hayah Karima, le processus de développement a été mis en oeuvre dans 20 gouvernorats et couvre 1 477 villages où le taux de pauvreté dépasse 70 %. 18 millions de citoyens ont bénéficié de cette première phase. La deuxième phase est destinée aux villages dont le taux de pauvreté varie entre 50 et 70 %. Quant à la troisième phase, elle concerne les villages au taux de pauvreté de moins de 50 %. « Le coût estimé de toutes les étapes de l’initiative va dépasser un trillion de L.E. Cette initiative est le projet du siècle, car elle vise environ 58 millions de bénéficiaires. Elle renferme des interventions de développement global au niveau de l’infrastructure et l’installation de services vitaux. On cherche à créer l’autosuffisance des villages », explique Gad Al-Karim. Il indique que les travaux s’effectuent dans différents secteurs, dont le drainage sanitaire, l’alimentation en eau potable et en électricité, la construction de routes, d’écoles, de centres de jeunesse, la multiplication des services gouvernementaux, etc. L’objectif étant d’alléger la pression sur la capitale et les grandes villes. « Nous voulons créer dans les villages un climat propice aux investissements et aux différentes activités économiques », précise Gad Al-Karim.
Protocole d’accord avec la Banque Misr
Poursuivant ses efforts, le ministère de la Solidarité sociale vient de signer un protocole de coopération avec la Banque Misr pour soutenir les projets d’autonomisation des femmes et des jeunes dans les villages. Mohamed Al Etribi, PDG de la Banque Misr, assure que le partenariat de la banque dans ce protocole est motivé par le souci de coopérer avec les institutions de l’Etat pour soutenir les projets qui réalisent l’autonomisation des familles de Hayah Karima allant de pair avec la Vision de l’Egypte 2030.
Il s’agit d’exécuter 15 000 projets dans 6 gouvernorats avec un montant de 300 millions de L.E. Ce protocole a pour cible les zones géographiques rurales dans le cadre de l’initiative Hayah Karima, ainsi que les personnes âgées de 21 à 55 ans. A condition de ne pas avoir obtenu un soutien financier dans le cadre de l’initiative Takafol wa Karama. « Le ministère de la Solidarité sociale adopte des politiques liant entre la protection sociale et l’autonomisation économique, visant les catégories les plus vulnérables, afin de les inciter au travail et à la production, dans le cadre d’une vision globale et préventive pour traiter la pauvreté de différentes dimensions », conclut Nevine El-Kabbaj, ministre de la Solidarité sociale.
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