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A Gaza, les journalistes palestiniens témoins et victimes de la guerre

AFP, Mardi, 19 décembre 2023

A Gaza, les journalistes payent un lourd tribut pour couvrir la guerre: femmes ou hommes, ils sont palestiniens, leurs familles survivent dans l'étroit territoire bombardé et des dizaines d'entre eux y ont déjà trouvé la mort.

Gaza
Les funerailles de deux journalistes à Gaza. Photo: AFP

A Gaza, les journalistes payent un lourd tribut pour couvrir la guerre à la bande de Gazal: femmes ou hommes, ils sont palestiniens, leurs familles survivent dans l'étroit territoire bombardé et des dizaines d'entre eux y ont déjà trouvé la mort.

Qu'ils soient correspondants de médias palestiniens ou étrangers, leur quotidien est peu ou prou celui des 2,4 millions de Gazaouis soumis aux assauts incessants et au blocus de l'armée israélienne, souffrant du manque de tout -- vêtements chauds, nourriture, carburant .

Qu'importe. "Notre travail consiste à documenter la guerre, à faire savoir au monde ce qui se passe", clame Hind Khoudary, journaliste gazaouie.

Mais chaque jour est "une question de vie ou de mort", témoigne le photo-journaliste Motaz Azaiza.

L'ONG Comité de protection des journalistes chiffre à au moins 64, au 18 décembre, le nombre de professionnels des médias palestiniens - journalistes, photographes, caméramen, techniciens, chauffeurs, etc - tués dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre le 7 octobre.

Certains ont péri dans les bombardements, chez eux, avec des membres de leur famille. D'autres, en faisant leur métier: d'après l'ONG Reporters sans frontières (RSF), au moins 17 journalistes ont perdu la vie un stylo à la main, une caméra au poing.

Il s'agit du bilan le plus lourd dans un conflit sur une période aussi courte depuis au moins trois décennies, détaille l'ONG.

Les bombardements israéliens , a fait plus de 19.453 morts, selon le dernier bilan du ministère de la Santé du territoire.

- Deuil -

Comme 1,9 million de Gazaouis, Hind Khoudary a dû fuir. Avec l'intensification des combats au sol, elle s'est résignée à abandonner sa maison et son bureau. "Un morceau de mon coeur", qu'elle est persuadée de ne plus jamais revoir.

Entre son premier départ vers l'hôpital al-Shifa, le plus grand de Gaza, puis son "éprouvante" marche en direction du sud, vers Rafah, près de la frontière fermée avec l'Egypte, elle n'a cessé de documenter "les horreurs" de la guerre sur les réseaux sociaux.

Casque et gilet pare-balles siglé "presse", le photo-journaliste Motaz Azaiza est un autre visage du quotidien des Gazaouis pris au piège de la guerre.

*Article modifié par Ahraminfo

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