Le monorail du Caire, le premier en Afrique, est un méga-projet destiné à décongestionner la capitale et à réduire la pollution. Il s’inscrit dans le cadre du plan de transition vers le transport vert. Le projet, qui comprend deux lignes, est destiné à connecter Le Grand Caire aux zones métropolitaines périphériques. La 1re ligne, d’une longueur de 54 km, reliera l’est du Caire à la Nouvelle Capitale administrative. Elle comprend 21 stations. La 2e ligne d’une longueur de 42 km est dotée de 12 stations, elle reliera la ville du 6 Octobre à Guiza. Les deux lignes transporteront environ 45 000 passagers par heure dans chaque sens, à des vitesses atteignant 80 km/h. Le temps du trajet de l’est du Caire à la Nouvelle Capitale administrative sera d’environ 60 minutes, tandis que celui de la ville du 6 Octobre à Guiza sera d’environ 42 minutes.

Le monorail utilisera 70 trains entièrement automatisés et sans conducteur, à 4 wagons, soit un total de 280 wagons. Ce réseau ferroviaire moderne est exécuté dans le cadre d’un contrat signé en 2019 par l’Autorité nationale des tunnels avec un consortium composé de Bombardier Transportation, Orascom Construction PLC et Arab Contractors. Les travaux sont toujours en cours dans ce projet. Il est prévu que le monorail entre en fonction en 2024, selon le ministère des Transports.

 Le métro du Caire, un projet en expansion

Le ministère des Transports a accordé une importance particulière au projet du métro souterrain. C’est le moyen de transport le plus rapide et le moins cher. Il contribue également à faciliter la fluidité du trafic, à économiser le carburant et à réduire la pollution. En 2023, le nombre de passagers a atteint 4,5 millions par jour contre 2,5 millions de voyageurs quotidiens en 2014.Le nombre de stations du métro a atteint 101 en 2023 contre 64 stations en 2014, et il devrait atteindre 334 stations en 2030.

Le réseau du métro du Caire a une longueur totale de 2 200 km d’un coût de 757 milliards de L.E. Il est prévu que la 4e ligne entre en fonction sur deux phases en 2024 et 2027.

Entre 2014 et 2023, trois des quatre phases de la 3e ligne ont été achevées. Cette ligne comprend 34 stations. La station terminale est Adly Mansour où les usagers peuvent prendre le train rapide léger (LTR) qui fonctionne depuis 2022 et qui sert les milliers d’employés qui se déplacent vers la Nouvelle Capitale administrative où le LTR devrait rencontrer le monorail. Le LTR passe par les nouvelles villes d’Al-Chorouq, de la nouvelle Héliopolis, de Badr, du 10 du Ramadan et de la Nouvelle Capitale administrative. « Il est prévu que le LTR transporte environ 500 000 passagers par jour », a affirmé le ministre des Transports, Kamel Al-Wazir.

 Le TGV, un projet attend

 Le réseau du train électrique à grande vitesse (TGV) vise à améliorer les performances logistiques de l’Etat puisqu’il transportera des individus et des marchandises. En septembre 2021, l’Egypte a signé un accord avec la société allemande Siemens pour la construction de ce train qui reliera la mer Rouge à la Méditerranée. Long de 1 825 km et composé de 4 lignes intégrées, ce train devrait relier 60 villes et plusieurs couloirs logistiques de développement. La 1re ligne s’étend sur 660 km reliant le port d’Al-Aïn Al-Sokhna sur la mer Rouge à la ville côtière de Marsa Matrouh, à 120 km à l’ouest d’Alexandrie. La 2e ligne, d’une longueur de 1 100 km, reliera Le Caire à Abou-Simbel, près de la frontière avec le Soudan. Elle reliera ainsi la mégapole aux centres économiques émergents du sud, tandis que la 3e ligne, d’une longueur de 240 km, s’étendra de Qéna, en Haute-Egypte, jusqu’au port de Safaga sur la mer Rouge, en passant par Louqsor et Hurghada. Enfin, la 4e ligne, d’une longueur de 250 km, reliera le port de Port-Saïd à celui d’Abouqir, sur la Méditerranée. Il est prévu que la 1re ligne entre en fonction début 2025.