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L’Egypte, le Soudan et l’Ethiopie lancent le 4ème cycle des négociations sur le barrage de la Renaissance

Racha Darwich , Lundi, 18 décembre 2023

L’Egypte entame les négociations pour parvenir à un accord juste et équilibré qui tienne compte des intérêts communs des trois pays impliqués.

 l’Ethiopie
Le Barrage de la Renaissance. Photo: AFP

Le quatrième cycle de réunions ministérielles pour les négociations du Grand barrage éthiopien de la Renaissance (GERD) entre l’Egypte, le Soudan et l’Ethiopie a débuté lundi 17 décembre à Addis-Abeba, dans le cadre du processus de négociations que les trois pays ont convenu de lancer afin d’accélérer la conclusion d’un accord sur les règles de remplissage et d’exploitation du barrage.

Les différentes parties avaient convenu, le 13 juillet dernier, d’accélérer les discussions à ce sujet pour parvenir à un accord dans un délai de 4 mois, lors de la rencontre au Caire du président Abdel-Fattah Al-Sissi et le premier ministre éthiopien Abiy Ahmed.

Une déclaration commune a indiqué que l’Ethiopie a confirmé son engagement à ne pas nuire à la quantité d’eau de l’Egypte et du Soudan lors du quatrième remplissage du GERD, précisant qu’il sera effectué d’une manière qui préserve les besoins en eau des deux pays.

« L’Egypte aborde les négociations - comme toujours - avec un grand sérieux, afin de parvenir à un accord juste et équilibré qui tienne compte de ses intérêts nationaux actuels et futurs, tout en prenant en compte les intérêts communs des trois pays. », a souligné le porte-parole du ministère des Ressources hydriques et de l’Irrigation.

Le différend sur le barrage de la Renaissance date de 2011, lorsque l’Ethiopie a entamé la construction de ce grand barrage hydroélectrique sur le Nil bleu sans consulter ses voisins, le Soudan et l’Egypte. Malgré des négociations facilitées par l’Union africaine, le différend n’est à ce jour pas résolu et les négociations ont été bloquées depuis avril 2021. Une tentative de médiation par les Etats-Unis en février 2020 a également échoué.

Le Caire exige un accord juridiquement contraignant pour Addis-Abeba, alors que ce dernier souhaiterait parvenir à une entente amicale.

Techniquement, les principaux différends portent sur la gestion des périodes de sécheresse prolongée, ainsi que sur le facteur sécurité, car le barrage représente une menace pour le Soudan.

Dans ce contexte, l’Egypte a envoyé à quatre reprises des lettres de plainte au Conseil de sécurité de l’Onu, refusant les actions unilatérales de l’Ethiopie au sujet du barrage de la Renaissance qui représentent une menace existentielle pour l’Egypte.

Envoyée par le ministère des Affaires étrangères, cette plainte faisait suite à l’annonce par l’Ethiopie de l’achèvement du quatrième et dernier remplissage du barrage, toujours sans accords préalable avec l’Egypte et le Soudan.

« Pour la quatrième fois consécutive, le Conseil de sécurité des Nations-Unies est informé des violations répétées par l’Ethiopie du droit et des accords internationaux, y compris la Déclaration de principes de 2015 concernant le barrage », a souligné ministère des Affaires étrangères dans la plainte.

 

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