Le Conseil de sécurité des Nations unies devait se prononcer lundi sur un nouveau texte appelant à une « cessation urgente et durable des hostilités » à Gaza.
Le ministère de la Santé de Gaza affirme que plus de 18.800 personnes, pour la plupart des femmes et des enfants, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, depuis le 7 octobre.
Des dizaines de personnes ont été tuées dimanche dans les frappes israéliennes. Après des mois de bombardements et de combats violents, la majeure partie de la population de Gaza a été déplacée et souffre de pénuries de carburant, de nourriture, d'eau et de médicaments.
Moins d'un tiers des hôpitaux de Gaza fonctionnent partiellement, selon l'ONU, tandis que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a dénoncé dimanche l'impact des opérations israéliennes sur deux hôpitaux du nord du territoire.
Le chef de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a déclaré que l'agence était « consternée par la destruction effective » de l'hôpital Kamal Adwan, où les forces israéliennes ont mené une opération de plusieurs jours contre le Hamas.
L'armée israélienne s'est retirée de l'hôpital dimanche après une opération de plusieurs jours, affirmant qu'il avait été utilisé comme centre de commandement et de contrôle par le Hamas.
Israël a déclaré avoir négocié un passage sûr, avant d'entrer dans l'hôpital, pour l'évacuation de la plupart des personnes à l'intérieur.
L'OMS a également déclaré que les bombardements israéliens avaient réduit le service des urgences de l'hôpital Al-Shifa à « un bain de sang ».
Le ministère de la Santé de Gaza a déclaré qu'une frappe israélienne avait touché dimanche l'hôpital Nasser à Khan Yunès, principale ville du sud de Gaza, faisant un mort et sept blessés.
Selon le ministère, les forces israéliennes ont pris d'assaut l'hôpital Al Awda dans le nord de Gaza dimanche et arrêté le personnel médical après plusieurs jours de siège et de bombardements.
Appels à la trêve
Le gouvernement israélien subit une pression croissante de la communauté internationale pour la suspension des combats et la protection des civils. Les Nations Unies estiment que 1,9 million des 2,4 millions de Gazaouis ont été déplacés par la guerre.
« Je ne serais pas surpris si des gens commençaient à mourir de faim, ou d'une combinaison de faim, maladie et faible immunité », a dénoncé Philippe Lazzarini, dirigeant de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA).
Les habitants de Gaza sont confrontés à des coupures de communication répétées, mais dimanche, la principale entreprise de télécommunications de Gaza a annoncé que les services mobiles et Internet avaient été progressivement rétablis.
La ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna était en Israël dimanche, où elle a appelé à une trêve « immédiate et durable ». La France a par ailleurs condamné un bombardement israélien qui a tué l'un des responsables de son ministère des Affaires étrangères à Gaza.
L’Egypte, le Qatar et les Etats-Unis, ont contribué à la médiation d'une trêve le mois dernier au cours de laquelle 80 otages israéliens ont été échangés contre 240 Palestiniens emprisonnés, le Qatar a assuré que des « efforts diplomatiques étaient en cours pour renouveler la pause humanitaire ».
Mais le Hamas a déclaré sur Telegram qu'il était « contre toute négociation sur l'échange de prisonniers jusqu'à ce que l'agression contre notre peuple cesse complètement ».
Le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, était au Koweït lundi dans le cadre d'un voyage régional qui comprendra des escales en Israël et au Qatar, qui ont négocié un précédent accord de cessez-le-feu.
Israël fait également face à des appels des familles des otages, demandant de ralentir, de suspendre ou de mettre fin à la campagne militaire.
Il reste encore 129 otages à Gaza, selon Israël, et leurs proches se sont de nouveau rassemblés à Tel Aviv pour réclamer un accord pour les rapatrier quand l'armée a admis avoir tué par erreur trois otages à Gaza.
Le conflit à Gaza a également entraîné une spirale de violence en Cisjordanie occupée par Israël. Le ministère palestinien de la Santé a déclaré que les forces israéliennes avaient tué cinq Palestiniens, dimanche matin dans un camp de réfugiés de Cisjordanie.
Selon l'armée israélienne, les frappes aériennes ont ciblé des militants qui mettaient les soldats en danger.
Les responsables de la santé affirment que plus de 290 Palestiniens ont été tués par les forces israéliennes ou par les colons en Cisjordanie depuis le début de la guerre.
Modifié par Ahraminfo
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