Camp de tentes dans les alentours de la ville de Rafah, la plus au sud de l'enclave palestinienne. Selon l'ONU, 85% des habitants de Gaza ont été déplacés depuis le début du conflit. Photo : AFP
«S'il vous plaît: non aux armes, oui à la paix !» a lancé le Souverain pontife ce mercredi 13 décembre. Devant les fidèles rassemblés pour l’audience générale, le Pape François a répété son inquiétude, «sa vive préoccupation», concernant le conflit «en Israël et en Palestine» entré dans son troisième mois.
En deux mois de bombardements et de combats au sol, au nord d’abord et désormais au centre et au sud, plus de 18 412 personnes ont perdu la vie, en grande majorité des femmes et des mineurs palestiniens.
«Il y a tant de souffrance», résume le Pape qui appelle ce mercredi encore à la mise en place «immédiate d’un cessez-le-feu humanitaire». Son appel suit celui lancé par l'Assemblée générale des Nations unies, dans une résolution adoptée à une écrasante majorité (153 voix pour, 10 contre, et 23 abstentions).
À Gaza, les combats ont poussé la population à fuir. Les Nations unies estiment que 85% des 2,4 millions d'habitants ont été déplacés, parfois plusieurs fois. Dans le territoire palestinien soumis à un blocus total, les conditions de vie sont désormais dramatiques. C’est l’«enfer sur terre», affirmait hier le directeur de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), Philippe Lazzarini.
Pour une reprise des négociations
Depuis le Vatican, le Pape «encourage toutes les parties concernées à reprendre les négociations et appelle tout le monde à s'engager d'urgence à acheminer l'aide humanitaire à la population de Gaza, qui en a cruellement besoin». L’aide ne parvient plus que dans l’extreme sud du territoire. Certains vivent privés d’eau, de nourriture et de médicaments. A Gaza-ville, le curé de la paroisse de la Sainte-Famille racontait à Radio Vatican il y a quelques jours la peur des fidèles, réfugiés dans l’église, d’être touchés par des frappes mais aussi le manque de carburant qui les plonge dans le noir et limite l’accès à l’eau, une rareté.
Mais François n’oublie par les 135 otages encore aux mains du Hamas, eux «qui avaient vu un espoir dans la trêve il y a quelques jours». Il exige «immédiatement» leur libération.
Aujourd’hui le Pape a invité à la prière pour «que cette grande souffrance pour les Israéliens et les Palestiniens prenne fin».
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