Si les yeux sont actuellement braqués sur la guerre dans la bande de Gaza, l’Onu rappelle que le Moyen-Orient, le Soudan et l’Afghanistan ont aussi bénéficié d’importantes opérations d’aide internationale.
Toutefois, l’ampleur de l’appel annuel et le nombre de bénéficiaires que l’Onu cherche à aider ont été revus à la baisse par rapport à 2023, en raison de la diminution des dons. « Les humanitaires sauvent des vies, luttent contre la faim, protègent des enfants, repoussent les épidémies et fournissent des abris et des installations sanitaires dans les situations les plus inhumaines », a déclaré le chef des opérations humanitaires de l’Onu, Martin Griffiths, dans un communiqué. « Mais le soutien nécessaire de la communauté internationale n’est pas à la hauteur des besoins », a-t-il déploré.
Et 2023 est en passe de devenir la première année, depuis 2010, lors de laquelle les dons pour l’aide humanitaire ont diminué par rapport à l’année précédente.
Aussi, pour 2024, l’Onu a décidé de réviser à la baisse son appel aux dons, choisissant de se concentrer sur les besoins les plus urgents. En lançant l’appel de fonds pour 2024, M. Griffiths a reconnu que la somme demandée restait « massive » et serait probablement difficile à rassembler, dans la mesure où de nombreux pays donateurs traversent des difficultés économiques. Mais « sans le financement adéquat, nous ne pourrons apporter d’assistance vitale. Et si nous ne pouvons apporter cette assistance, les gens le paieront de leur vie », a-t-il averti. L’appel aux dons vise à financer des opérations dans 72 pays : 26 Etats en crise et 46 pays voisins qui en subissent les répercussions, comme l’afflux de réfugiés.
Il s’agit en premier lieu de la Syrie (4,4 milliards de dollars), suivie de l’Ukraine (3,1 milliards), l’Afghanistan (3 milliards), l’Ethiopie (2,9 milliards) et le Yémen (2,8 milliards). Il pourrait y avoir près de 300 millions de personnes dans le besoin dans le monde en 2024, selon M. Griffiths. Mais les Nations-Unies ne concentreront leurs efforts que sur 180,5 millions d’entre elles, les autres pouvant aussi obtenir l’assistance d’ONG et autres organisations, ainsi que des pays eux-mêmes.
La première zone géographique concernée par cet appel de fonds est le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord (13,9 milliards).
Mais M. Griffiths a également attiré l’attention sur les besoins en Birmanie, en Ukraine qui traverse un « hiver désespéré » avec la perspective d’une intensification de la guerre, et au Soudan qui, selon lui, n’obtient pas l’attention qu’il mériterait de la part des capitales occidentales.
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